lundi 24 juin 2019

Haïti: La république Flibustière casse aujourd’hui ou son rêve universel s’éteint à jamais ?

Haïti: La république Flibustière casse aujourd’hui ou son rêve universel s’éteint à jamais ?


Par Jean Laforest Visene de Lyvia Tulce

Publié dans le Quotidien Le Nouvelliste, Port-au-Prince, Haiti; https://lenouvelliste.com/article/203441/haiti-la-republique-flibustiere-casse-aujourdhui-ou-son-reve-universel-seteint-a-jamais, le 19 juin 2019.


Haïti, dont nous décrivons, ci-dessous, comme une république flibustière est dans une situation d’agitation politique et de protestation collectives particulières. Cette situation est intéressante à l’analyse sociologique puisqu’elle permet de porter un regard disciplinaire sur les scénarios possibles et de jauger les fondement. Avant le rapport de la Cour Supérieur des Compte du Contentieux Administratifs d’Haïti (CSCA) nous avons prévu quatre scénarios possibles, avec chacune leur probabilité de réalisation :

·      Le premier scénario est, et qui reste notre scénario idéal, celui de l’évacuation d’un système gouvernance politique et administrative flibustière installé dans le pays depuis son indépendance. Ce qui devait aboutir à une véritable réorientation de la gouvernance du pays en poursuivant les velléités fondamentales de l’indépendance haïtienne ;

·      Le deuxième scénario, qui est de l’ordre du possible, est celui d’un « décadisme » au nul, c’est-à-dire le dégagement des occupants actuels des sphères du pouvoir pour que des individus aux mêmes acabits en prennent la place ;

·      Le troisième scénario, qui est plus possible, est celui du « ke makak rèd. Pa yon pa nago, yon pa  kita ». A quel prix et dans quelle condition? On n’en sait pas ;

·      Le quatrième scénario, qui est probable, en raison de l’avidité d’une grande partie d’homme politique en Haïti, mais, serait encombrant tant au pouvoir qu’au hommes politiques selon le contexte des protestations collectives en cours, est celui d’un compromis entre le pouvoir et la classe politique pour organiser le procès « Petro Caribe », sans démagogie c’est-à-dire avec un cahier d’engagements verrouillés garantissant que le pouvoir respectera le verdict juridique qui s’en suivra. Hun ! Rêveries des PHTKistes et grincement de dents de l’opposition politique conséquente à elle-même !

Comme souligné plus haut, pour nous, le premier scénario c’est l’idéal ; le second et le troisième équivaudraient à un statuquo pure et simple, par rapport aux intérêts supérieurs de la Nation ; et le quatrième est tampon, sans vraiment de garantie que les intérêts supérieurs de la Nation seront primés. Il faut dire que chacun de ces cas de figure dépend de plusieurs facteurs que nous choisissons de ne pas décrire ici. Mais, ils sont plus ou moins abordés dans le reste de l’article.

I.              AU PREALABLE DU PREMIER SCENARIO

« Ann refonde baz gouvènans peyi d’Ayiti » tel est le titre d’un article publié, d’abord en deux parties, dans les colonnes du journal le National [1] [2], puis, en texte unique dans les colonnes du Quotidien le Nouvelliste [3]. Dans cet article, nous avons indiqué la révolution haïtienne de 1804 comme, jadis, porteuse d’un rêve universel, mais, présentement, bafoué par des modes d’agir à la fois internes et externes. 

Nous avons, toujours dans l’article, indexé particulièrement comme causes internes des attitudes et comportements de l’Haïtien lui-même par rapport à son environnement sutout en terre natale, le manque d’utilité des entités clés du formatage social haïtien, tels que l’université, l’école, les centres spirituelles du pays. En ce qui concerne les causes externes nous avons relevé une forme d’ostracisme international contre la révolution haïtienne, laquelle est valable jusqu’à présent, l’énormité de la facture payée à la France en dédommagement des colons déchus à l’acquisition de l’indépendance, le boycottage économique et diplomatique de la République par de puissants pays, et aujourd’hui encore, pour des intérêts géopolitiques et stratégiques. Ces deux facteurs, causes internes et causes externes, constituent des vecteurs non-négligeables dans la construction d’une compréhension profonde de la situation actuelle du pays. Car, nous considérons, le présent comme construit du passé à au moins 50%. Estimant que le faible degré d’engagement et de participation de l’Haitien dans les affaires de son pays, certes pour des raisons diverses, est le déterminant aussi bien important dans le problème haïtien, nous avons appelé à un mouvement social, « Kout pyè Loray », qui commencerait par une vaste mobilisation et participation rationnelle des haïtiens aux prochaines joutes électorale afin de faire des choix de décideurs politiques valables pour diriger le pays. 

Sans vouloir être éternel problématisant, c’est-à-dire quelqu’un ne fait que décrire les problème sans se concentrer sur l’approfondissement des éléments de solutions, dans ce présent article, nous nous attelons à proposer, tout en insistant sur le mauvais fondement historique de la configuration sociale, qui est certainement le nœud-gordien du blocage de la réalisation du rêve indépendantiste de la république d’Haïti. En dépit de notre désir d’indiquer d’autres facteurs causes de la situation du pays, la raison principale de ce texte est d’évacuer une mauvaise perception  de la conjoncture socio-politique actuelle du pays qui se lit à travers l’écrit de certains partenaires internationaux et des supporteurs du parti au pouvoir. En effet, le mouvement « Pétro-Caribe » qui défraie la chronique en Haïti est, tantôt de manière voilée, parfois sans ambiguë,  présenté comme politiquement conjoncturel, ou simplement évènementiel au pré-carré politique. Pour nous, elle est plutôt l’aboutissement d’un construit historique, en dépit de sa désignation conjoncturelle. Dans cet article, nous voudrions aussi insister sur le fait que le changement de la condition haïtienne ne sera pas acquis par simple évincement des locataires actuels de la gouvernance politique et administrative du pays. Un tel résultat ne s’aurait atteindre que par un changement en profondeur du registre structurel, systémique, dialectique et spirituel d’Haïti.

II.            HAÏTI FRAGILISEE PAR DES ATTITUDES ET COMPORTEMENTS FLIBUSTIERS

Sociologiquement, la société haïtienne, depuis sa fondation est conçue pour engendre des foyers de tension sociale et d’insécurité humaine. En effet, l’accès restrictif de la majorité populaire aux ressources d’exploitation et de production du pays, a conduit à des actions intempestives de réponse désespérée, dictée par l’instinct de survie qui anime tout individu ou groupe ayant une conscience collective de leur existence et de leur solidarité, mais aussi par des pathologies génétiques et psychologique de certains. Dès son début, la République d’Haïti était organisée en des groupuscules politiques et commerçantes fonctionnant suivant une philosophie de prédation des ressources et du pouvoir et aussi une appréhension machiavélique de la protection de leurs intérêts. Une vision que nous qualifions de pauvreté de l’esprit, d’inintelligence et de voyeurisme intellectuel. Les propos du père de la patrie haïtienne et premier Président de cette république, Jean-Jacques Dessalines (1804-1806) à l’endroit de ses généraux, mulâtres pour la plupart, était sans équivoque. Il disait : « Et les pauvres noirs dont leurs pères sont en Afrique, n’auront-ils donc rien ». Ces généraux se sont accaparés de toutes les terres cultivables, ne laissant rien à la majorité des nouveaux libres noirs, les « haïtien bleus » (Nous qualifions). Ainsi, s’amorçait un cercle vicieux de distanciation sociale entre les fils et les filles de la première république noire indépendante du monde, aboutissant à la création de deux groupes antinomiques ceux qui sont fortunés et qui en ont trop et ceux dépouillés de leur droit légitime et qui n’en ont rien. En fait, en s’accaparant de toutes les terres arables, l’intention des généraux et des mulâtres étaient de réactiver le même système d’exploitation, en remettant les haïtiens bleus sous les jougs d’une nouvelle forme d’asservissement, dans le moindre des cas à travers un système d’exploitation rentière taillé sur mesure. Cette manière d’accaparement des richesses du pays naissant s’est perdurée jusqu’à aujourd’hui.

 Cette attitude que nous qualifions de flibustière[4] de la classe possédante [5],des politiques et de l’élite intellectuelle, ainsi que celle commerçante constituée par des émigrés Syrio, Judéo- palestino arabique et occidentales d’Haïti, a créé, définitivement, deux extrémités économiques dans un seul pays : Les enrichis et les appauvris fonctionnant à vas clos et sans aucune forme de coopération de solidarité et entraide à viser de poursuivre les intérêts supérieurs du pays qui n’ existe pas d’ailleurs. En effet, la classe politique, la classe possédante, l’élite intellectuelle, ainsi que la nouvelle classe commerçante d’Haïti, devant être le moteur de la transformation sociale et économique du pays se comportent comme ces pirates d’antan, détournant leur proie pour les placer à l’extérieur, tout en se casant dans leur repaire, illusoirement inaccessible. Le système d’exploitation rentière institué a complètement dérangé le paysage économique local, créant de l’intérieur un cercle vicieux de dépendance du pays des importations  de tous genres.

Face à une telle matrice de la stature économique et politique, la majorité nationale, les haïtiens bleus se réfugie derrière des clichés symboliques de résistance, de subsistance, voire d’instinct de survie engendrant dans les têtes et dans les cœurs une distanciation introvertie radicale à travers de représentations typiques. Ainsi, des clichés Ti Wouj - Nèg nwè, Bourgeois - Paysans / Bas-peuplele pays a transité vers des distinctions plus exclusif, à en citer comme, Nèg anwo - Nèg anba, OP - Baz, Militan - etidyan, Manm ti komite Legliz (TKL). Ces clichés symboliques deviennent des réflexes d’une conscience collective des masses d’appartenance à des sous-groupes sociaux unique de condition. Ainsi,  émiettant davantage le tissu social haïtien déjà fragilisé par une « clanisation » arbitraire depuis l’indépendance, celui de l’haïtien nègre pure de race d’Afrique et l’haïtien de couleur issue des rapports entre le colon blancs et des esclaves négresses. Cette intense clivage de la conscience collective des masses populaires haïtiennes a facilitée des récupérations à des fins égo-économiques des membres de la minorité bourgeoise entrée elles-mêmes scission et déchirement internes pour, soit la conservation de monopole de sous-clans, soit l’accès à des secteurs d’activités économiques déjà contrôlés par d’autres, mais aussi une récupération par des politiciens véreux pour assouvir leur soif de vengeance et défoulement de leur frustrations.

A côté de la violence légitime détenus par les institutions républicaines de l’État, des factions économiques et politiques flibustières détiennent le monopole de la violence illégitime. L’accaparement de ce pouvoir est dû au fait de la paupérisation et du dépérissement de la paysannerie, de l’émiettement de la classe populaire accroupie dans des bidonvilles dans des conditions d’existence exécrables à la recherche d’accomplissement d’un rêve libertaire et d’un mieux-être à proximité des grandes agglomérations urbaines du pays. La vulnérabilité de la classe populaire s’est  mobilisée comme arme fatale par des attitudes et comportements flibustiers et instrumentalisée à des fins de gain des clans économiques et politiques.

Construite sur une telle base de jeu d’acteurs politiques et économiques, opportun d’une école d’exclusion et étrangères aux caractéristiques sociales internes, d’une église assujettie aux intérêts et aux valeurs de la même mode d’exploitation esclavagiste d’antan, des vraies forces spirituelles du pays fonctionnant dans l’ombre du réel social, d’alliances instables entre les groupes sociaux, de motivations complexes et conséquemment de forces et de régimes politiques sans véritable possibilité et parfois capacité de vision d’ensemble, parsemé d’une perception internationale étriquée de la réussite d’Haïti que le pays a entretenu un système de relations sociales propices à la catastrophe consommée en 2004. Au lieu de l’intégration et l’engagement de l’élément haïtien dans les affaires de son pays, on a assisté plutôt à un éloignement de l’être haïtien des centres vitaux des dimensions économiques, sociales et culturelles du pays. Ainsi, la vulnérabilité et la fracture instituées ont conduites à une désintégration du rêve indépendantiste haïtien de 1804 d’établir une société juste, inclusive, de vraies liberté et de fraternité pour ses fils et ses filles et la société universelle.

Ce contexte sociologique haïtien de crise complexe, à magnétisme d’éloignement permanent des motivations et intérêts des forces sociales du pays, de récupération opportuniste de la fragmentation de la classe populaire, s’amenuisent les barrières pour un éclatement féroce de la société globale du pays que les formes de gouvernances autocratiques et dictatoriales ont, pendant longtemps, retenues au ralenti. Avec l’avènement de la démocratie les verrous de rétention de cet éclatement se sont complètement effondrées, laissant ainsi la place à une manifestation visible l’intense flamme dans la poudrière flibustière, longtemps confinés dans les parties invisibles de la stature sociale haïtienne. Deux mille quatre n’était pas un évènement conjoncturel, mais sociétaire et communautaire, méritant d’être adressé avec des réponses à essence adaptée aux conditions de cet éclatement.


III.           1957 A 2017 : 50 ANS DE POUVOIR BAFOUES PAR LE FLIBUSTIERISME

Dans nos propos d’introduction, nous avons indiqué quatre scénarios dont un serait l’idéal et les trois autres compromettants pour les intérêts supérieurs du pays. Et nous avons dit que chacun des scénarios dépendant de plusieurs facteurs. La tranche d’histoire d’Haïti comprise entre 1957 et 2017 est intéressante pour relever des points la complexité de la réalité politique haïtien, l’ambiguïté de la posture haïtienne et la nécessité de : « pwofite okasyon sa pou nou risèt peyi a nèt ». Si non ce sera du : « Lave men siye l atè ». Si non l’ombre de 58 – 71, de 2003 – 2006 continueront à planer sur Haïti.

3.1.        Un médecin réputé dévoué serviteur, apparemment inoffensif, devient le monstre de la nation
François Duvalier est médecin de formation, activiste social et homme de parti politique. Auprès de Daniel Fignolé il participa à la fondation du Mouvement des Ouvriers Paysans (MOP) en 1946. Il devenait Secrétaire général de ce parti. Fréquentant, Lorimer Denis, ethnologue progressiste, Duvalier a acquis des notions d’anthropologie et de sociologie lesquelles lui a permis de prendre des positions par écrit sur le réel social haïtien. Ses descriptions, en tant que jeune politicien et militant de la lutte des classes en Haïti et la posture de la politique du pays comme une politique d’une élite flibustière, paraissait correctes. Sa popularité dans les campagnes et son introduction dans les milieux politiques, indique- t-on, incitent le président Dumarsais Estimé à le nommer, en 1946, Directeur de la Santé Publique et en 1949, il devient ministre de la Santé Publique et du Travail. Il s’est même opposé au coup d'État de Paul Magloire, qui a renversé  Estimé en 1950. En depuis du fait qu’il pouvait être parti du gouvernement putschiste il a choisi l’exil et s'engagea dans l'opposition. Attitude correcte n’est-ce pas. On pouvait dire : « Nèg seryeeeeeeeeee ».

Malgré qu’il apparait comme une personnalité suivant la description de sa préparation politique comme l’homme de la situation on ne s’attendait qu’il devenait le prochain président d’Haïti, surtout face à des candidats comme Louis Dejoie, rare industrielle du pays, vraiment dévoué à la production nationale et Clément Jumelle. Car, le Dr François Duvalier n’avait pas vraiment la chance de gagne les élection de 1957 et surtout avec un score de 69.1%. Pourtant, cet outsider, sera l’heureux élu ou parachuté au pouvoir [6].  Et, depis de ce que la littérature révèle sur sa trajectoire sociale et de ses capacités, le Dr François était une personnalité remarquable pour ses implications, comme médecin, dans la campagne de l’éradication de la maladie connue vulgairement sous le nom « Chik anba plan pye » (pian) et d’autres maladies tropicales, liées aux conditions d’extrême pauvreté, qui le rendait populaire en milieu paysan. Rappelons qu’il a battu les campagnes haïtiennes pour porter assistance médicales aux paysans au point de le surnommer par les paysans : « Papa Doc ». Dans le symbolisme haïtien, vous accepter avec le fait de le surnommé « Papa est très significatif en plus la perception de la profession médicale dans la société haïtienne à l’époque. Tout cela ne faisait pas de lui l’homme idéal de la situation pour relancer les projets d’Estimé, arrêté par le coup d’État de Magloire.

Par contre, en dépit de sa compréhension sommaire des rapports des classes sociales en Haïti, lui faisait conclure dans ses textes, antérieures à sa présidence, que les noirs sont appelés à diriger le pays au détriment des mulâtres, vous en conviendrez avec nous que dans les premières années de Duvalier il avait un comportement plus ou moins vivable. Mais, subitement, l’apparent inoffensif médecin, dévoué serviteur s’est basculé dans une dictature d’extrême férocité, investissant d’un pouvoir personnel et mettant sur pied une machine infernale de répression et de contrôle de son pouvoir. Il va s’inspirer de sa connaissance sommaire de l’ethnologie de l’homme haïtien, des appareils idéologiques d’État et des contradictions socio-économiques entre la classe possédante et la classe des opprimés pour asseoir sa dictature. Voyant l’ennemi partout, Duvalier va jusqu’à même créer sa propre bourgeoisie noire dans le secteur des affaires et asservis les deux plus grand appareils idéologiques d’État dans le pays, c’est- à-dire l’église, en particulier, catholique et l’armée.

            Comment est-il arrivé là ? Si effectivement, son enfance misérable, en raison de son origine sociale a contribué à faire de lui un aigri, un refoulé sur lui-même au point de paraitre timide en tout temps et partout avant d’avoir le pouvoir, un rancunier, détestant ceux en possédaient et ayant une préférence pour ceux qui n’en avait rien, le système flibustier institué dans le pays, ne doit-il pas être aussi indexé ? Par ailleurs, sans entrée dans les détails, nous résumons que c’est tout un système qui lui a fait devenir, puis lui faciliter à établir son pouvoir personnel et il a trouvé dans le réel social formaté par ce même système flibustier des justificatifs non seulement pour en devenir mais aussi pour conforter sa posture. Il est vrai, il y a des gens qui ont des caractères innés pour être dictateur, mais dans un certain contexte social, même s’il voulait l’exercer, il n’en trouverait pas les moyens et les motifs. Car, la structuration matricielle fondamentale de la société comporteraient des verrous qui l’en empêcherait. Vous imaginez, un simple petit médecin, a pu asservi à sa cause dictatoriale tout un pays. N’en est-il pas le produit de l’extrême pauvreté initiée depuis les premiers jours de l’indépendance, n’a-t ’il pas conforter l’apparition de tels hommes sur la scène politique haïtien ? Certes, rien ne pourra lui dédouaner de ses crimes, même ceux qu’on on aurait commis sans ses ordres directes.

3.2.        Collusion entre revendications populaires et système flibustier entre 1987 et 2004
Notre conviction est que le pays durant la période 1987 à 2004 avait deux occasions pour être relancé : celui de l’avènement du Dr Lesly François Manigat au pouvoir en 1988 et celui de Jean Bertrand Aristide en 1991. Toutes ces deux occasions sont échouées face à la permanence de la stratégie flibustière dans le pays.

3.2.1.    Quelles étaient les aspirations des protestations collectives des années 80 en Haïti ? Et quel est le résultat actuellement
Les protestations collectives des années 80 en Haïti revendiquaient le partage équitable des richesses du pays et plus de liberté politique. Ainsi á travers la résonnance des mouvements estudiantins, paysans, médiatiques et religieux, particulièrement avec le support du mouvement Ti komite Legliz, issu de la Théologie de libération, les revendications était postées comme une résultat qui ne pouvait pas être atteint que par  à une révolution démocratique. L’attente populaire n’était pas simplement un changement des dirigeants pour les remplacer par d’autres aux mêmes acabits,  en termes d’inefficacité à garantir le bien-être de l’ensemble social haïtien. Mais, aujourd’hui, qu’en est-il de ce résultat recherché? Voici ce que nous observons tous :

1)   Un État à la caricature d’une entité juridique défaillant, ingouvernable pour ne pas dire chaotique, avec des institutions dépassées par l’ordre des choses et incapables de redresser la fracture sociale, rétablir la confiance nationale et réveiller la conscience citoyenne, afin de pouvoir créer les conditions de sécurité et de stabilité en Haïti ;

2)   Un pays où l’inégalité sociale et économique allant en s’aggravant, pire qu’à l’époque des Duvaliers. Avec plus de personnes en âge de travailler sans d’emploi, avec, presque, le plus grand répertoire de chômeurs et de mendiants, par rapport au nombre d’habitant ; Où la force vive du pays le vide massivement  pour se réfugier dans des lieux qu’Haïti a  aidé à prendre leur indépendance ;

3)   Un système d’éducation, vassalisé par de piètres aventuriers éducateurs ; un appareil judicaire défaillant qui s’offre au plus fort et/ou payant ;  

4)    Un pays avec un système économique même pas à la : « Chen janbe », avec 95 gourdes pour 1 dollars US ;  qui ne produit presque rien, dont sa bourgeoisie, après son introduction dans les sphères du pouvoir, sous Jean-Claude Duvalier, se contente de récupérer toutes les infrastructures productrices du pays pour les démolir et vendre les pièces aux voisins, qui eux vont les faire fructifier et leur fournir en échange le commerce. Ainsi, ces flibustiers deviennent les représentants marchants grossistes des voisin dans le pays. 

En contraste aux aspirations des esclaves de Saint-Domingue et des masses populaires à des périodes historiques du pays, c’est-à-dire en quête de liberté, de respect de la dignité humaine, de prospérité collective et de bien-être pour tous, l’attitude flibustière à fait échouer les occasions de relancer le pays.  

3.2.2.    Le grand mouvement GNBiste quel grand scénario !
A la suite des élections conduisant au retour de Jean-Bertrand Aristide au pouvoir en  2001 en République d’Haïti, des protestations collectives mettent en présence deux grands groupes dénominatifs. D’un côté se trouve le groupe connu sous le label « Rat Pa Kaka » appelé ainsi pour leur mot d’ordre « Rat pa kaka, sourit pa travèse lari ». Ce groupe est aussi qualifié dans la littérature évènementiel de l’époque de « chimère ». Il est l’allié du président au pouvoir. De l’autre, se trouve le groupe sous le label de « Grenn Nan Bouda (GNB) pour la plupart de jeunes universitaires et de leur mentors, orchestré particulièrement par la haute classe commerçante d’Haïti et ostensiblement par la classe politique de l’opposition. Entre 2002 et 2004 l’affrontement entre des deux groupes rivaux a complètement détérioré le climat sécuritaire du pays. Au début du mois de février de l’année 2004, un nouvel élément, rentre en selle et se place aux cotés de l’opposition pour chasser le Président en poste. Ce groupe est connu sous l’appellation de Front de la Résistance Révolutionnaire de l’Artibonite, ci-devant Front de Reconstruction Nationale (FRN), mais aussi connus comme l’Armée du Nord. Il était dirigé par un ancien Militaire et Commissaire de Police, dissident au pouvoir d’alors, Guy Philippe. Face à une organisation sécuritaire, constituée seulement de la jeune force de Police Nationale d’Haïti (PNH), puisque les Forces Armées d’Haïti (FAd’H) étaient rendues non opérationnelle par le Président Jean Bertrand Aristide, à son retour d’exil en 1994, puis sa dissolution, l’armée du Nord, bien équipée, depuis son fief dans le département de l’Artibonite, défait la PNH sur son parcours et fait route sur Port-au-Prince afin, affirme son leader, de chasser le Président du pouvoir. 

Mobilisé particulièrement à Port-au-Prince, le groupe de Rat Pa Kaka se mobilise pour affronter l’armée du Nord dans la capitale. Avant l’arrivée de l’armée du nord à Port-au-Prince, volontairement ou forcé, le Président Jean Bertrand Aristide a laissé le pouvoir le 29 février 2004 et s’est ou s’est fait exiler en République Centrafricaine (RCA). La présence d’une force multinationale, composé en particulier de la France et des États-Unis, a empêché la rentrée de l’Armée du Nord à Port-au-Prince et ainsi éviter les affrontements entre cette dernière et les membres du groupes Rat Pa Kaka dans la capitale. Néanmoins le groupe de l’armée du Nord, composés d’anciens militaires, des membres l’ancien groupe paramilitaire connus sous le nom de FRAPPE et opposants au pouvoir l’avalasse durant la période de coup-d ’État contre le sieur Aristide, entre 1991 et 1994, et de membres de partis opposants au pouvoir Lavalas, restaient très actif dans la partie du Nord. De leur côté, le groupe Rat Pa Kaka cris au Kidnapping du Président Aristide et lance une opération dénommé « Opération Bagdad » créant une situation d’insécurité particulière d’insécurité particulière dans l’aire de Port-au-Prince et des zones acquises à la cause de lavalasse.

3.2.3.    Et depuis, quinze ans après quels progrès ? 
Qu’en est-il résulté ? 
1)   Fin prématurée du deuxième mandat du président Jean-Bertrand Aristide qui s’en suit de la présence des forces militaires américaines et française dans le pays remplacées par la force multinationale des Nations-Unies.

2)   L’installation d’un pouvoir provisoire avec un président Boniface Alexandre, sans réelle pouvoir de redressement, mené en bateau par le premier ministre Gérard Latortue, à agenda obscure ramené des États-Unis par qui et pourquoi ? On ne sait pas.

3)   Puis l’avènement du Président Préval, contraint de ne rien faire ;

4)   Puis « Tèt kale » et « Nèg Bannan » avec tous les scandales électoraux et de suspicion de corruption que nous connaissons.


IV.         EN GUISE DE CONCLUSION

L’attitude et le comportement de république Flibustière casseront ils, immédiatement, au aboutissement des protestations collectives actuelles en Haïti ? Nous en doutons fort, suivant notre compréhension des schèmes mentaux de gouvernance politique et administrative construits depuis plus de deux siècles. Mais, doit-on désespérer que le rêve universel indépendantiste d’Haïti à sa fondation s’éteint à jamais ? Certainement pas ! Mais, il faudra commencer les opérations nécessaires à un moment donné et quelque part !

A contrario de l’immédiateté de notre premier scénario, celui de l’évacuation d’un système gouvernance politique et administrative flibustière devant aboutir à une véritable réorientation de la gouvernance du pays en poursuivant les velléités fondamentales de l’indépendance haïtienne, les haïtiens et haïtiennes doivent continuer à se soulever contre les obstacles à la réalisation du rêve indépendantiste haïtien. Le rêve universel que représentait l’indépendance de la 1èrerépublique noire indépendante du monde devra se maintenir debout quel que soit l’issue de ce grand mouvement de protestation collective qui existe en Haïti.

Pour revenir sur les cas particulier considéré et en ajouter à la liste, on se demande dans quelle mesure le vécu aurait forcer la main du Dr François Duvalier, celle du Prêtre catholique Jean Bertrand Aristide et ainsi que le musicien Michel Martelly à devenir gouvernant et avec quelle motivation ? C’est vrai, dit-on souvent, personne ne déicide de devenir révolutionnaire du jour au lendemain, parfois c’est l’histoire qui en force la main. Mais, il semble que les trois aspiraient à prendre le pouvoir, mais avec un degré de préparation différente à prendre le pouvoir. L’aspiration pour Duvalier se traduit dans son engagement, dans le social médical,  politique. Le Prêtre Jean Bertrand Aristide, quand à lui, il a pris des engagements politiques fort et risqués, sans doute par objectif politique bien déballé dans sa tête. Quand à Martelly, il semble caressé ce désir longtemps, en témoigne sa musique Président et sa réclamation d’être le président du Compas. Certes il, est fort vraiment dans cette sphère.

Nous voudrions en profiter pour émettre une réserve sur un argument en ce qui concerne Jean Bertrand Aristide (JBA) et en profiter pour en tirer les enseignements. On avance souvent que sa grande capacité à communiquer et à convaincre les masses sont la preuve qu’il travaillait, depuis longuement sa communication en ce sens. Appuyant sur un témoignage convaincant, nous croyons plutôt qu’il s’agirait plutôt d’un talent personnel. Un ancien ministre de l’Intérieur de la Centrafrique, nous a expliqué qu’il avait le privilège, en tant que membre du haut État-major de l’armée Centrafricaine, d’avoir des rapports avec JBA hôte de la RCA, durant son exil en Centrafrique en 2004. Avant même un mois, Jean Bertrand Aristide parlait le Songo bien comme tous Centrafricains. Alors cette langue est l’une des langue les plus difficiles au monde à apprendre.  Il la parlait tellement bien la langue qu’on interprétait sa présence comme une menace pour la sécurité de la RCA. Le simple fait de l’aptitude à communiquer efficacement aux masses n’explique pas une planification personnelle à accaparer le pouvoir, mais plutôt une facilitation associée aux circonstances du moment.

En 1991, est-ce que le Père Jean Bertrand Aristide était le mieux préparer pour devenir Président de la République d’Haïti ? Selon, plus d’uns, il ne l’était pas. Mais, il était le mieux placer pour pallier la menacer que représentait la candidature du Sieur Dr Roger Lafontant, ancien duvaliériste. Il faut reconnaitre aussi que l’euphorie du moment et ses talents de communication personnels lui ont donné l’occasion d’y accéder aussi. A t‘il hésité quand on lui a demandé d’être le candidat du peuple ? Nous n’en savons pas ? Mais s’il cultivait des ambitions politiques depuis, il n’allait pas laisser passer l’occasion. Comme le dit souvent, un grand ami, éminent politologue haïtien : « En politique la maxime est de ne pas laisser passer le moment. Si non, tu ne pourras le rattraper quand, il est déjà passé ». Nous voudrions préciser qu’il n’est mauvais d’avoir des aspirations politiques, mais nous sommes contre une telle appréhension. L’ami nous a fait remarquer que dans le temps, les gens travaillaient pour faire de l’argent afin de faire de la politique. Faire de la politique était, alors, perçu comme un engagement social et citoyen. Aujourd’hui, dit-il, les gens font de la politique pour faire de l’argent. Dans une telle appréhension de l’engagement politique des acteurs présents sur le terrain du combat protestataire en Haïti, comment l’ensemble social doit garantir au maximum que  les revendications signifiantes du mouvement Petro Caribe soit correctement adressée ? Avant de répondre à cette question, permettez-nous de clarifier notre compréhension de la portée des protestations collectives haïtiennes actuelles.

            Les protestations collectives d’aujourd’hui veulent dire quoi? Afin de répondre, permettez-nous de reprendre les propos que nous avons publié sur notre compte Facebook et sur notre blog : http://visenejl.blogspot.com, sous le titre : « Nou bouke ». Dans ce texte, les protestations collectives dans la foulé du mouvement Petro Caribe est un cri englobant les effets et expressions du mal-être haïtien. Elles signifieraient, (Non exhaustivement) :

(i)               Nou boukè pè peyi n, aloske se la nou ta dwe santi n pi an sekirite e n alèz.
(ii)             Nou bouke wè fatra, nou bouke wè mouch ak ravèt toupatou ap manje nan menm asyèt avè n paske tout kote sal. 
(iii)            Nou bouke wè zam pasipala.
(iv)            Nou bouke wè jèn nou yo ap monte desann nan lari a tout jounen ak yon ti kèp kleren nan men yo, je yo tou wouj, pou y ap mande paske se pa sa yo ta vle.
(v)              Nou bouke wè entelektyèl peyi, tout nivo, tounen mandyan nan lari pou yo ka touye vè nan vant yo.
(vi)            Nou bouke wè malsite lavil kon andeyò, anwo kon aba, lakay sa te gen chans al lekòl kon lakay sa pa t gen chans pou sa.
(vii)           Nou bouke tande bawon lakwa blayi toupatou nan peyi a akoz zam.
(viii)         Nou bouke wè lamizè blayi toupatou nan peyi a. 
(ix)            Nou boukè wè ayisyèn pè fè biznis pou kreye travay nan peyi yo.
(x)              Nou bouke wè risk natirèl ki metrizab yo, paske gen teknik ak teknoloji ki devlope pou sa, kontinye ap touye moun pa ban ak pasp pakèt,  sempman, paske pa gen yon leta ki pran dispozisyon pou fè moun respekte nòm ki adapte ak risk natirèl ki nan anviwonman peyi d Ayiti (1).
(xi)            Nou bouke wè malgre tout sous ènegi yo egziste ann Ayiti, nou nan fènwa, depi solèy kouche pou jouk li jou nan demen. Alòske, depi digtantan, leta n ap pwomèt kouran 24 sou 24, men se koutay sou koutay k ap fèt sou lajan pou kouran an.
(xii)           Nou bouke tande dysapora ayisyen ap di: “A, ane a m p ap vin Ayiti non, paske bagay yo makawonnnnnn”.
(xiii)         Nou bouke tande ak li kominike lòt peyi k ap mande sitwayen yo pa al Ayiti, paske daprè yo, sitiyasyon insekirite ann Ayiti a pa gen diferans ak sa ki egziste nan peyi nou konnen n konnen yo. Nou pas bezwen site non yo. 
(xiv)          Nou bouke wè lajan peyi ap gaspiye nan banbòch, alòske fanm k ap bay lavi ap mouri paske pa gen lopital, medikamen ak medsen pou pran swen yo; 
(xv)           Nou bouke wè timoun peyi n nan lari a sal kon tòchon yo pa ka al lekòl, yo pa ka manje, se nèg ak kostim k ap eksplwate mizè yo pou foure yo nan gang pou enterè politik yo oubyen biznis yo.
(xvi)          Nou bouke soufri tansyon, sik ak lòt ankò, paske moun pè toutan nan peyi a, ak ensekirite tout kalite,  ki fè nou toujou sou andrenalin (2). 
(xvii)        Nou bouke wè fò moun nan peyi a, granmoun kon timoun soufri ak maladi sa yo, paske tout kalite ensekirite bloke bon fonksyonman sistèm kò yo. Yon peyi kote nou toujou gen santiman ensekitè pou vi nou ak byenèt nou, akoz menas zam; dezas natirèl kon trableman de tè; pou otorite pa kraze n ak machin yo lè n ap travèse lari; pou patwon pa fè nou tout kalite abi nan travay nou; pou vòlè pa vin bwote ti sa n genyen, elatriye.
(xviii)       Nou bouke wè ann Ayiti si n ap travèse lari, menm si gen separtè oubyen nou nan yon ri ki sans inik, oubyen siyal sikilasyon, fò n gade anwo, fò n gade anba. Sinon, zotobre ap kraze n ak machin leta, ke taks nou peye achte, paske yo pa respekte anyen kòm règ. 
(xix)          Nou bouke wè ti granmoun ki ta merite lone nou, tounen avadra nan lari ap chache grenn diri nan pil fatra.
(xx)           Nou bouke wè pwòp manman n ak papa n, pitit nou, frè n sèn vwazen n, ap mouri paske yo fè aksidan, li pa jwenn lopital nan komin li te ye a pou ba l premye swen avan yo transfere l nan yon pi gwo lopital pou fin bal rès swen yo. 
L’Haïti à la concrétisation des aspirations de 1804 et des significations des protestations collectives de 2017 – à nos jours, est possible. Mais il faut, à notre avis: « resèt peyi a nèt ». ce qui signifierait : « Koupe fache ak flibisye, tout plim tout plimay » et établir les règles du jeu avec un système contrariant les acteurs à la conformité aux règles établies. Le peuple ne devra se fier aux simples manifestations de tiers-personnes pour leur confier les rênes de la gouvernance politique et administrative du pays au départ des occupants actuels du pouvoir politique. Est-ce par le fait que nous avons toujours pris des positions dans nos communications contre l’ordre de chose injuste établi, qui ferait de nous l’homme correcte à devenir CASEC ou ASEC dans notre village dans notre niche ? Qu’est qui dit à nos villageois, en dépit que nous sommes villageois aussi, que notre  objectif n’est pas de les tromper en prenant ces positions ? Dans ce cas, au niveau micro et macrosocial, il faudra qu’on sorte du regard superficiel. Faisons le même geste du paysan haïtien, d’antan, qui avant de donner son accord pour l’alliance de son enfant à un enfant d’une famille inconnue. Ce qu’il fait, il fouille dans l’histoire sociale de l’intéressé. Cela ne fait pas pour autant un prosélyte. Mais il faudra qu’on commence contraints nos aspirants politicien à se formater d’une manière s’ils aspirent vraiment à servir le peuple en tant que gouvernant.

Nous souhaitons du courage au peuple haïtien. Car, l’attitude flibustière installée, depuis, dans le pays nécessitera un effort colossal de déconstruction et de reconstruction des schèmes mentaux de l’haïtien. Donc, on ne peut pas espérer des solutions miracles, ni immédiates aux problèmes actuels d’Haïti


V.           NOTE ET REFERENCES


(1)       Jean Laforest Visene de Lyvia Tulce, “Ann refonde baz gouvènans peyi d’Ayiti – Premyepati” Publié dans le Journal Le national, # 1020, 6, juin 2019, Port-au-Prince, Haiti; http://www.lenational.org/post_free.php?elif=1_CONTENUE/tribunes&rebmun=1020.

 

(2)      Jean Laforest Visene de Lyvia Tulce, “Ann refonde baz gouvènans peyi d’Ayiti – Dezyèm pati”, Publié dans le Journal Le National, # 1025, 13 Juin 2019 Port-au-Prince, Haiti; http://www.lenational.org/post.php?elif=1_CONTENUE/tribunes&rebmun=1025.

 

(3)       Jean Laforest Visene de Lyvia Tulce, “Ann refonde baz gouvènans peyi d Ayiti”, Publié dans le Quotidien Le Nouvelliste, 17-06-2019, Port-au-Prince, Haiti, https://lenouvelliste.com/article/203421/ann-refonde-baz-gouvenans-peyi-d-ayiti;

 

(4)      La notions attitude flibustière est assimilée au comportement des pirates français du temps de la colonie de Saint-Domingue qui ne faisaient que d’attendre en haute mers les cargaisons partant de la colonie vers la métropole afin de les détourner vers leur repaire. Non seulement c’est un comportement d’antivaleurs, c’est surtout un rapport de gain illicite et de perte sèche.

 

(5)      Ce terme n’implique pas pour autant l’existence d’une classe bourgeoise en Haïti. Car, en dehors du fait de la détention de la richesse du pays, il n’existe au niveau de cette classe aucune autre caractéristiques sociologiques de la définition de la bourgeoisie. Cependant, sans en prendre la défense, il faut reconnaitre que divers autres facteurs ont contribué à ce type de maquettage non bourgeois de la classe possédante que les politiques eux-mêmes en sont responsables. On peut indiquer par exemple, la réduction du comportement au rôle de simple marchant, grossiste  de cette classe évitant toute investissement dans la production nationale, justifié à tort ou à raison par l’absence de garantie des investissement dans le pays. Donc, l’attitude de mercenariat de la classe est une conséquence des inconséquence de la classe politique et intellectuelle qui n’ont pas rationnellement au moment qu’il n’était pas nécessaire de mettre le holà à la pratique « Koupe tèt, boule kay. Car cette pratique après l’indépendance n’a que faire appauvrir le pays et créer la dépendance externe.


(6)      Aucune enquête historique n’a pas encore clarifié comment le Dr François Duvalier ait pu gagner les élections, qui, au départ, étaient favorables à ses principaux concourants. Était-il l’homme du moment à la solde de mains invisibles peut-être en raison de son apparence inoffensifs ou serait-il de grands pouvoir surnaturels ? Aucune de ces références ne peuvent être prises pour plausibles en raison du manque d’indications solides. Mais, un fait est certain, Duvalier s’est présenté comme un ethnocentriste, attaché au vodou haïtien et était réputé pour sa lutte contre l’idiologie communiste dans la partie ouest de l’ile d’Haïti,. Simple réaction instinctive de protection de son pouvoir personnel ? La question reste ouverte.


Jean Laforest Visene de Lyvia Tulce

                                                                        visenejl@gmail.com

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