lundi 18 mai 2015

Affaires Civiles des Nations Unies : Aperçu du profil de l’officier, du travail et de la gestion des ressources*


Affaires Civiles des Nations Unies : Aperçu du profil de l’officier, du travail et de la gestion des ressources*
 

Par Jean Laforest Visene

Les spécialistes et des responsables et les responsables des Affaires Civiles doivent répondre aux exigences de professionnalisme qui ont été définies spécifiquement pour les activités relatives aux domaines d’intervention des Affaires civiles d’une mission de maintien de paix des Nations Unies.

Le spécialiste des Affaires Civiles, pour jouer ce rôle de manière efficace, doit avoir la capacité de combiner ses connaissances spécifiques, ses qualités et les compétences acquis au cours de sa vie professionnelle afin  s’adapter au contexte de travail dans l’environnent ou il intervient. En effet, son travail peut être diffèrent d’une mission a une autre. Néanmoins, le spécialiste devra répondre, en tout premier lieu, aux critères de compétences  basiques exigées du personnel des Nations Unies. A savoir la capacité de communication, l’esprit d’équipe, la planification et l’organisation, le sens de responsabilité, de créativité et le souci du client.

 A côté de cela, il faut ajouter, les éléments motivation qui anime les spécialistes des affaires civiles, à savoir le dévouement et le sens pratique et la disposition à apporter une contribution au règlement du problème d’instabilité, de troubles sociaux, de conflit intra ou intercommunautaire, de protection des civiles ainsi que de l’absence de l’autorité de l’état. Le plus souvent ces éléments sont les points centraux des interventions des missions de maintien de paix.

Cependant, en ce qui concerne les postes de responsabilité à différents des niveaux supérieurs, c’est-à-dire managériale, il est requis du spécialiste des Affaires civiles des compétences diverses. Parmi ces compétences figurent : la capacité de fournir de l’encadrement a son staff, la capacité de diriger des activités, de proposer des conceptions novatrices, de donner de moyens d’agir à autrui et de renforcer la confiance, ainsi qu’en matière de gestion des résultats et de jugement et de prise de décisions.

En fait, le spécialiste des affaires civile doit avoir, la capacité de résoudre des problèmes pratiques ; la capacité de renforcer la confiance des interlocuteurs locaux, de coordonner et de faciliter l’action des autres acteurs, de procéder à des analyses efficaces. A ce profil de base, il a été ajouté, en 2010, trois autres aspects qui constituent des champs de spécialisation des affaires aires civiles.  Ce sont la gestion de programme; la gestion des conflits; et la capacité de fournir un appui aux institutions publiques. Il est évident en raisons des conditions de travails difficiles dans certaines contré que l’officier des Affaires civiles devait être quelqu’un qui a la capacité de gérer son stress, de gérer ses attentes, ses comportement et attitudes et aussi d’aider les autres qui travaillent dans les mêmes conditions à le faire aussi..

Pour le 1ere classe des professionnels international des affaires civiles (P2), en plus de satisfaire aux critères du profil de base, ils doivent avoir acquis une certaine expérience de base du travail sur le terrain. Pour la 2eme classe, (P3), il est requis, en plus des connaissances basiques, qu’ils acquièrent certaines connaissances relevant, au moins d’une des spécialisations supplémentaires énumérés plus haut tandis que pour la classe des P4, il est requis au moins deux. À partir de la classe P5, la gestion de programme devient une exigence de base en plus de l’une des deux autres spécialisations.

Tous les niveaux de classe des professionnels des affaires civiles, de P2 à D1, sont gérés par un fichier centralisé de spécialistes des affaires civiles des classes est géré par la Division du personnel du DAM au Siège de l’ONU. Eux tous, font l’objet d’une évaluation destinée à s’assurer qu’ils répondent bien aux exigences du travail relatif aux affaires civiles.

Généralement les spécialistes des affaires civiles des missions viennent d’horizon professionnel divers au sein du Département des Operations de Maintien de Paix des Nations Unie ou d’autre entée du système des nations Unies ou à l’extérieur du système. Ils viennent notamment d’Organisation Non-gouvernementales (ONG), d’organismes des Nations Unies ou d’autres organisations internationales, de l’administration publique ou locale, ou de groupes de citoyens ordinaires ou d’associations locales. Cela est un atout, il permet d’avoir une expertise diversifiée, complémentaires, et innovants qui contribuent à la résolution des problèmes à adresser par la section des affaires civiles d’une mission.

Faudrait-il qu’on souligne aussi que nombre de ces spécialistes ont déjà été affectés à plusieurs missions et mettent leur expérience au service de chaque nouvelle mission. Soulignons aussi que certains ont commencé leur carrière en tant qu’administrateur recruté sur le plan national dans leur propre pays et sont affectés à un poste international dans une autre mission. Enfin soulignons que ces spécialistes peuvent être d’horizon disciplinaire divers, comme, les sciences de l’ingénierie sociales (Le travail social, la sociologie, l’anthropologie, le droit etc) de l’économie, de la communication, des relations internationales, du management et tous autres disciplines connexes avec le champ d’intervention des Affaires civiles.

Les activités relatives aux affaires civiles sont menées pour l’essentiel sur le terrain. Voilà pourquoi les trois quart du personnel spécialisé sont déployés en dehors du quartier général de la mission, souvent dans des milieux très reculés. Le fait d’être reculé et parfois isolé peut être à la fois une source de difficultés importantes et d’avantages non négligeables estiment les praticiens.

Certes, il est évident que le conditionnement de travail de certains spécialistes les amène à éprouver un sentiment d’isolement. Vivant parfois dans des conditions dangereuses, menant une vie rudimentaire et où l’accès au confort matériel, aux moyens technologiques et aux possibilités d’engagement social et professionnel sont limités. Certainement, leur productivité au travail en est tributaire. D’autant plus que l’éloignement est souvent cause de considération et de visibilité qu’ils mériteraient de la part du quartier général et de la direction de la mission.

En dehors de ces difficultés de travail de ces spécialistes, le fait de travailler  dans ces conditions énumérées plus haut pourrait valoir à ces professionnels la reconnaissance et la confiance d’interlocuteurs essentiels, à savoir ceux de la communauté d’accueil. En plus, cette présence sur le terrain leur permet de mieux comprendre la dynamique locale et les met souvent en mesure de renforcer la crédibilité de la mission aux yeux de la population.

En conclusion, les affaires civiles tout comme les autres composantes des missions de maintien de paix est un domaine spécialisé qui donne l’opportunité de remplir des fonctions d’encadrement, de coordination et de direction, en plus d’acquérir d’une expérience spécifique sous-jacent à sa pratique. Selon le manuel cité plus bas « La période relativement longue  que ces spécialistes passent dans leur poste leur donne la possibilité d’assurer la mémoire institutionnelle et la continuité dans les relations avec les acteurs locaux, et qu’ils acquièrent une connaissance approfondie et une bonne compréhension du contexte.  Cela présente des avantages importants, mais, il peut devenir plus difficile pour ces spécialistes d’avoir du recul et de rester impartial vis-à-vis des problèmes et des acteurs du conflit ».
  
Jean Laforest Visene
Sociologue, M.A. es Sc. Développement
E-mail : visenejl@gl.com
Web page : www.visenjl.blogspot.com
 
* A part les commentaires et explication personnelle les informations sont tiré du document intitulé : « Manuel sur les affaires civiles », Département des opérations de maintien de la paix et Département de l’appui aux missions des Nations Unies, Référence DOMP/DAM : 2012.02> Le document est accessible à l’adresse suivante : www.un.org/fr/peacekeeping/issues/civil.