Emancipation sociale et relevement
economique de la femme en Haiti : proposition d’une approche théorique et
strategique
Par Jean Laforest Visene M.A.
I.
INTRODUCTION
La femme occupe une
place fondamentale dans l’economie familiale en Haïti. Elle est aussi le pilier
« poto mitan » du processus d’education et de socialisation des
jeunes et des enfants, qui, pour la plupart, ne recoivent l’affection et la
protection que de leur mères parcequ’ils n’ont qu’elle comme responsable. Victime
d’un systeme social injuste et d’un système educatif inegal, ces femmes, dans
la plupart des cas, n’ont pas bénéficier d’un encadrement qui leur preparaient à
developper des capacités leur permettant à assumer les roles de chef de foyer,
de nourricière et d’educatrice. Il est un fait que les injustices dont la femme
est victime, en particulier dans les milieux defavorisés, ne jouent pas en
faveur de son intégration sociale et économique.
Curieusement, comme dans toutes les sociétés traditionnelles et
sous-développées, il y a en Haïti une perception typique et durable de la femme : celle
de la voir comme ayant les capacités d’épouse et de mère seulement. Les
conséquences de cette perception sont les suivantes : Il y a une représentation
limitée de la femme dans le système politique formel ; En grande partie ce
sont-elles qui occupent le secteur économique informel et les emplois moins
rémunérés ; Elles ont, presqu’exclusivement, la responsabilité de la
famille et des enfants (1). Cette assignation
sociale ne fait qu’augmenter la fragile situation de la femme haïtienne, en particulier celles des zones difficiles.
Au niveau économique, écrit Danièle Magloire, « les femmes
occupent une place importante en terme numérique et en terme de dissémination,
de présence dans les différents secteurs, mais cette présence-là ne se traduit
pas par une capacité économique importante et par du contrôle non plus. En
d’autres termes, les femmes occupent beaucoup le secteur de la domesticité,
c’est-à-dire qu’elles travaillent comme bonnes qui sont mal payées (2) ». Malgré les progrès accomplis, dans le pays
les femmes continuent de faire face à la discrimination, à la marginalisation
et à l’exclusion.
Social Researh – Project Planning, Monitoring
and Assessment Office (SRPPMAO) estime que cette situation de discrimination, de
marginalisation et d’exclusion n’est pas dans l’intérêt supérieur de la société
haïtienne. Car, elle ne contribue pas à la création d’un ordre pacifique et
stable dans le pays. Certainement, il y a beaucoup de progrès en termes de corporation du mouvement
de défense des droits de la femme et des progrès dans la législation relative
aux droits de la femme haïtienne. Il a eu, également, une tendance à la
reconnaissance et à l’établissement du précepte international universel du droit fondamental inviolable de l’égalité
entre les hommes et les femmes. Cependant, les discriminations, la marginalisation et les
abus de toute sorte persistent, particulièrement dans les zones les plus
difficiles.
Tenant compte du précepte international universel de l’égalité entre
les hommes et les femmes et de l’inviolabilité de leur droit fondamental, se
basant sur les objectifs de développement du millénaire, initiés par le système
des Nations Unies et approuvés par les états en particulier l’Etat haïtien, SRPPMAO
voit qu’il lui est impératif d’apporter sa modeste contribution à la plaidoirie
sur les problèmes liés à la question de genre et à la condition d’existence des
femmes des zones marginales d’Haïti. Cette considération se base sur la
conviction du SRPPMAO que la question de genre est étroitement liée à
l’instabilité en Haïti et qu’elle est le meilleur moyen pour sortir l’économie
haïtienne de son gouffre d’angoisse ainsi que de transformer socialement le
pays.
II.
Coup d’œil sur la
situation recente de la femme haitienne
Un rapport de
l’AMNESTY International (4) fait remarquer que depuis
le séisme du 12 janvier 2010, « les besoins spécifiques des femmes et des
fillettes vivant dans des camps en ce qui concerne les réponses apportées à la
violence liée au genre et sa prévention n’ont pas été pris en compte de façon
adéquate ». Ce rapport souligne que les risques de viol et d’autres
violences liées au genre dans les camps haïtiens ont augmenté de manière
spectaculaire cette année. Les victime qui n’ont pas d’accès au soin de santé
n’ont aucune chance de recevoir de l’aide ou de voir leur agresseur traduit
par-devant les tribunaux. D’ailleurs, Le système de justice haïtien a été et
demeure lacunaire, et n’offre pas aux femmes des mesures adéquates de
protection de leurs droits (5).
Pourtant le ministère à la Condition Féminine
et Aux Droits de la femme fait observer que la population haïtienne se compose
de 51.8% de femmes (données du recensement de 2003). Cette population est
d’après le ministère « une population plutôt jeune, où l’excédent de
femmes est particulièrement remarquable
entre 10 et 39 ans et surtout en milieu urbain avec un taux de féminité de 116%
contre 101% en milieu rural ». Le ministère s’étonne de voir qu’en dépit
de cette surreprésentation numérique des femmes, la condition féminine accuse
des discriminations criantes dans les domaines de l’économie ou son travail est
sous-estimé et sous sous-valorisé ; dans le domaine de l’éducation (accès
limité des filles à l’éducation, déperdition scolaire…) ; dans le domaine
de la santé (carence de structures orientées vers les besoins et intérêts
spécifiques des filles-femmes), et en fin dans le domaine de la politique (8).
Comment contribuer à la résolution des problèmes liés à la question de
genre et aux conditions de la femme en Haïti et dans la bidonville en
particulier ? Le ministre à la condition Féminine et aux Droits de la
Femme dans sa communication, précité, a souligné l’effort du gouvernement
actuel dans la politique publique et l’adoption de mécanismes capables de
lutter contre les tabous et préjugés qui pérennisent depuis toujours la
violence faite aux femmes haïtiennes. Le ministre estime qu’il faudrait
accorder des facilités d'accès des femmes à l’emploi et au crédit comme des facteurs
qui nous permettront d'espérer l’établissement d’une société de fait (11).
S’inspirant de ce vœu exprimé par le ministre et aussi des Objectifs de
Développement du Millénaire (ODM), fixés pour 2015, SRPPMAO perçoit l’autonomisation
économique de la femme et la reconnaissance sociale de son rôle comme des voies
pour diminuer les risques de violence associés à la condition de la femme haïtienne
en particulier dans les zones marginales.
Parmi les hypothèses
nous retenons les suivantes :
·
Plus les
femmes sont autonomes économiquement et affairées, moins elles risquent d’etre
victimes des pire-formes de violence spécifique faite aux femmes;
·
Plus le
role social des femmes est communautairement reconnu et valorisé, plus elles
beneficieront du respect et d’un traitement équitable de la part des hommes.
Dans les deux
hypothèses nous relevons deux variables dont l’une dépendante et l’autre
indépendante :
·
Le problème
d’absence d’autonomie économique et d’occupation sociale reconnu et valorisée
qui sont à la base que les femmes sont victimes des pire-formes de violence
·
Le manque
de reconnaissance sociale du role des femmes sont les cause de manque de respect
pour elle et aussi qu’elle soit traitée de manière inéquitable de la part des
hommes
Ces variables seront
opérationnalisés au niveau du cadre logique du Programme. Cela permettra de
voir comment le Programme pourrra contribuer à la résolution du problème.
IV.
ORIENTATION THEORIQUE DE L’ACTION
D’AUTONOMISATION ET D’EMANCIPATION DE LA FEMME
Le
ministère à la Condition féminine et aux droits de la Femme dans les
« termes de la problématique de Genre en Haïti (12) » souligne que les femmes occupent en
Haïti, une place importante dans l'économie, malgré qu’il soit difficile de
chiffrer sa contribution en raison de la nature «invisible » de leur travail.
Le ministère a noté que les femmes ont une forte présence tant au niveau du
processus de production qu’au niveau de la transformation dans le secteur
primaire. Au niveau du secteur secondaire, on les retrouve en grande majorité
dans les industries d’assemblage, ce qu’on appelle les Factory. Au niveau
tertiaire elles sont dans le secteur informel et domestique qui demeure le lieu
privilégié des femmes. Face à ce statuquo quel sens devrait-on attribuer à la
recherche de l’autonomisation de la femme, son rôle et sa responsabilité
sociale ?
a)
Définition des concepts fondamentaux de l’orientation du Programme
Les termes centraux
accélérateurs de cette théorisation sont : autonomisation économique et rôle
social. Quel est le sens prêté à ces deux termes ?
a.
Autonomisation des femmes
Le concept d’autonomisation apparait dans les années 1960, lors des
mouvements de lutte pour les droits civils aux Etats Unis. Mais, on commence à
l’appliquer au mouvement féministe au milieu des années 1970. C’est un concept
qui a un sens émancipateur. Il dégage
l’idée de responsabilité personnelle, de la confiance ensoi que dans des
intermédiaires, pour agir (13.
C'est un concept qui est lié aussi à la question de l’identité personnelle, des droits humains et de la justice sociale. L’autonomie,
implique que ceux qui en sont les cibles doivent acquérir un pouvoir qui leur
permettra d'obtenir le changement voulu.
Car, le changement ne parviendra
pas sans la force des choses.
En référence à ces considération le concept d’autonomisation de la femme
prend, ici, le sens d’acquisition de capacité (Savoir et savoir-faire,
détermination personnelle, vigilance d’esprit et ressources économiques) de la
femme considérée à un certain moment comme vulnérable afin qu’elle puisse
elle-même décider de la manière de sortir de sa situation de vulnérabilité.
Le concept rôle peut être définit comme un système
d’attentes adressées à un individu ou à un groupe d’individus qui occupe une
position dans un système social donné. Le rôle est opérationnalisé et jugé sur
la base de modèles de comportement et des normes sociales plus ou moins claires
ou latentes dans l’environnement social. Ces attentes concernent le
comportement que l’individu doit, ou devrait, adopter dans des situations du
vivre-ensemble et/ou envers ceux qui occupent d’autres positions sociales dans
le système.
Il faut souligner que le concept rôle comporte deux
aspects explicites : Celui du rapport entre du rôle social de l’individu
avec la structure sociale et celui du rapport entre la manière dont le rôle est
joué ou la manière ils portent le masque du rôle qui leur est attribué. Notons
que quand il y a une surdétermination de la structure sociale, il y a une
sous-estimation de la capacité d’action de l’individu ou de son groupe. En
dépit du caractère dynamique des environnements sociaux les rôles préexiste à
l’individu. Leur évolution et leur changement n’y parvienne que très lentement.
Souvent ils ne sont pas définit sur la base de consensus sociale et sont
imposés à la structure sociale par les groupes dominants. Voilà pourquoi dans
certaine réalité sociale le rôle sociale est un critère de vérification du
niveau sociale d’oppression qui y existe en particulier pratiqué sur les
groupes les plus vulnérables.
Dans le cadre de cette théorisation nous considèrerons
invariablement les concepts de rôle et responsabilité sociale. Est- considéré
comme rôle et/ou responsabilité de la femme haïtienne toutes les attentes
exprimées à l’endroit de la personne de sexe féminin, imposées de faite ou
acceptées de gré. C’est le cas, par exemple, de considérer qu’il est de la
responsabilité de la femme de s’occuper de la maison, de prendre soin des
enfants. Perçu dans les sociétés traditionnelles comme mère et épouse, la
structure sociale attend des qualités comme la douceur, la tendresse, la
discipline, le souci du bien-être des membres de la famille, l’attachement à
son foyer, …. Si la femme haïtienne est
connue pour son caractère protecteur, il est cependant une contre réalité que
la plupart des femmes jouent également le rôle de chef de foyer et de ces faits
leur incombe la responsabilité de nourrir les membres de leur foyer y compris
leur partenaire.
b)
Principes d’orientation de l’action du Programme
La théorie de l’intervention se base sur les sept principes
d’autonomisation des femmes. A savoir : La direction favorise l’égalité
des sexes ; Egalité des chances, inclusion et non-discrimination ;
Santé, sécurité et absence de violence ; Education et formation ;
Pratiques au niveau du développement de l’entreprise, de la chaîne logistique
et du marketing ; Leadership et engagement de la communauté ;
Transparence, évaluation et établissement des rapports
En
ce qui à trait au principe de direction favorise l’égalité des sexes, il est
nécessaire d’avoir une orientation des interventions devant promouvoir l’égalité
des sexes et des droits de l’homme. Voilà pourquoi le Programme n’exclura pas
complètement l’implication et l’utilisation de l’énergie et de l’intelligence
masculine dans sa mise en œuvre. Tant au niveau de l’administration du Programme
qu’au niveau des entreprises créées ou renforcées pour les femmes les hommes
pourront avoir l’opportunité d’en bénéficier.
Dans ce cas le Programme tiendra compte de préposés sexo-spécifiques, identifiant
les facteurs qui ont des conséquences différentes sur les femmes et les hommes et
que la culture d’entreprise favorise l’égalité et l’inclusion.
En
ce qui concerne le principe de l’Egalité
des chances, inclusion et non-discrimination le Programme cherchera à être un
model en faisant la promotion de la rémunération égale et des mêmes avantages sociaux à travail égal au
niveau administratif. Il s’efforcera à développer chez les femmes entrepreneurs
bénéficiaires une attitude en matière de salaire répondant aux normes de salaire
minimum vital tant aux hommes qu’aux femmes qu’ils emploient.
Par rapport au principe de santé, sécurité et
absence de violence le Programme en tiendra compte des impacts sur le Programme essaiera
d’associer le maximum d’acteurs que possible afin chacun de ces aspects soient
pris en compte. Entre autre
figureraient, le ministère à la condition féminine et au Droit de la femme, le
ministère de la santé publique, le ministère des affaires sociales et du
travail, la Police Nationale d’Haïti, la Mairie de la zone et le service de
fiscalité. Le Programme développera chez
les femmes entrepreneuses bénéficiaires
une politique de tolérance zéro par rapport à toute forme de violence au
travail, y compris à la violence verbale et/ou physique, et prévenir tout
harcèlement sexuel. Il renforcera la capacité des femmes responsables des
entreprises les membres de leur personnel à adresser la question de la violence
faite aux femmes.
Le principe de l’Education et formation demande qu’on investisse dans les politiques et programmes qui donnent
l’occasion de promouvoir les femmes à tous les niveaux et dans tous les
domaines de l’entreprise, et encourager les femmes à entrer dans des secteurs
professionnels non traditionnels. Au
regard de ce principe, l’action devra encourager les femmes à definir leur plan
d’affaire en toute liberté selon leur préference. Certainement, elles recevront
des conseils objectifs et tactiques de la part des techniciens du Programme.
Cependant, il restera à elles de faire
leur choix qu’elles croient leur permettre de reussir en toute confiance
d’elle-même. Un autre aspect de volet
est la renforcement de la capacité des femme en planification et gestion d’une
entreprise. Le programme éducatif et de formation du programme devra être orienté et organisé suivant les besoins spécifiques et
le niveau académique des cibles. Se basant sur les préjugés dont sont visctimes
les filles et la négligence qu’on leur accorde dans le domaine de l’éducation
il est fort propbable que de telle action devrait contenir des cours
d’alphabétisation, de post-alphabétisation et de calcul pour celles qui ne savent pas ou
qui ont de faibles capacités en lecture, écriture et comptabilité simple.
Le principe cinq «
Pratiques au niveau du développement de l’entreprise, de la chaîne logistique
et du marketing » est l’axe centrale même du Programme. Dans cette
perspective, ce Programme cherchera à développer
les relations commerciales avec les entreprises appartenant à des femmes, y
compris les petites entreprises, ainsi qu’avec les entrepreneurs femmes. Les femmes devront être orientées vers des solutions
tenant compte des sexo-spécificités au niveau du crédit et de l’obtention de
prêts. Il devra aussi développer dans les entreprises des femmes bénéficiaires
la nécessité de respecter la dignité des femmes et des hommes dans toute la
documentation de l’entreprise
En ce qui concerne le principe
de « Leadership et engagement de la communauté » l’action est en fait un atout au développement
du leadership féminin dans l’entreprenariat et de la création d’entreprise. Il
a comme véritable finalité le développement de l’autonomisation des femmes et
le renforcement de son influence sociale qui sont perçu comme un accélérateur
de recul de la violence faite aux femmes. En plus, il devra offrir une
opportunité spécifiquement aux femmes de développer davantage leur talent professionnel
leur leadership. Toutes les opportunités devront être exploitées pour faire
promotion et rechercher la reconnaissance du leadership et de la contribution
des femmes au sein de leur communauté.
Enfin le principe de «
Transparence, évaluation et établissement des rapports » incite à la
publication des politiques et le plan en
vue de promouvoir l’égalité des sexes. En vertu de ce principe les partenaires
impliqués dans ce processus et les femmes bénéficiaires elles-mêmes auront
accès à toutes les données et informations sur les différents aspects du programme. Des statistiques claires et opérationnelles devront
être établies afin de mettre en évidence le degré d’inclusion tant dans
l’administration que dans les entreprises seront montées par les femmes.
Un
huitième élément est celui de l'acquisition et le partage de nouvelles connaissances qui permettraient de
promouvoir une conception différente des
relations entre les femmes et les hommes
ainsi que la destruction des croyances ancestrales qui structurent les idéologies traditionnelles relatives aux différences
entre les deux sexes. De ce fait, l’action devrait dégager un espace de
dissipation des perceptions réfractaires de la femme dans des structures traditionnellement
opposées à l’autonomisation de la femme. Voilà pourquoi des confessions
religieuses et d’autres structures ayant une force dans le symbolisme du milieu
seront associées et/ou impliquées dans le processus de Programme.
V.
Impact auto-inductif
d’un programme cadré sur le cadre théorique c-dessus
Quatre
impacts inductifs d’un programme basé sur la cadre théorique ci-dessus défini. Premièrement,
un impact cognitif ; Deuxièmement, psychologique, Troisièmement,
politique ; Et quatrièmement, économique.
L’action devra permettre de tirer des leçons
apprises qui pourront être partagées avec les autres acteurs locaux sur la
manière d’appuyer le processus d’atomisation des femmes en particulier des zones
marginalisées. Les femmes bénéficiaires devront développer elles-mêmes de
nouvelles capacités à assure leur rôle sociale et aussi comment elles peuvent
le modifier.
b) Sur le plan psychologique
Les femmes bénéficiaires développeraient
des sentiments que les femmes peuvent agir aux niveaux personnel et social pour
améliorer leur condition. Elles se sentiraient plus confiante dans la réussite
des efforts qu’elles devront entreprendre pour changer leur donne. L'attribut
d'impuissance acquise qui incarnerait dans leur esprit par la socialisation aura
complètement affaibli. La méthode de travail permettra au bénéficiaire de
développer la confiance en elle-même et leur estime de soi. Cette méthode de
travail créer les conditions pour qu’elles puissent les développer. Elles comprendraient
qu’elles détiennent un pouvoir de changement de leur environnement et de
résolution de beaucoup de leur problème. Car, comme le fait remarqué (Jack,
1992) cité par Nelly
P. Stromquist « de nombreuses femmes en arrivent à croire qu'elles
sont incapables de modifier leur environnement ou leurs situations
personnelles, d'où leur faible détermination à résoudre les problèmes rencontrés ».
Les femmes arrivent à mettre en place une activité productive qui leur
permettre d’atteindre l’autonomie financière. Il est vrai que les activités génératrices
de revenus sont difficiles à mettre en route parce qu'ils sont risqués, longs à
démarrer et peu efficaces au cours des
phases initiale. C’est l’un des principaux risques associés à ce Programme
comme le montre le tableau de section suivante. Cependant, la subvention suffisante
devrait être accordé par le programme aux bénéficiaires pour pourvoir attendre
la phase de rentabilité de leur entreprise.
Les femmes développeraient des capacités
à analyser leur milieu environnant en termes politiques et sociaux. Cela
implique qu’il puisse développer chez elles l'aptitude à s'organiser et à se
mobiliser en vue d'un changement social véritable dans leur milieu en
particulier comme mobilisatrice pour la réduction des risques de violence
associé à la condition de la femme. Voilà pourquoi le processus contribuera à promouvoir une prise de
conscience individuelle, et la nécessité d’une action collectives des
bénéficiaires pour la transformation sociale de leur communauté.
VI.
Méthodologie et stratégie d’exécution
- Approche d’intervention
L’approche d’intervention proposée est
particulièrement l’approche émico-étique, communautaire et institutionnelle. La
stratégie d’intervention doit axer sur une Recherche Accélérée de la Participation
des Acteurs Locaux et des Bénéficiaires (RAPALB). Ce programme voudrait être intégrant à se
mettant en relation avec d’autres Programmes et activités liés qui sont
destinés à adresser le même problème dans le même environnement social.
L’effort qui doit être consenti doit être basé sur les observations qui sont
souvent adressées aux interventions communautaire qui souvent sont dispersé
sous-coordonné et par conséquent ont peu d’impact sur la résolution du problème
(14).
a) Clarté dans les instructions
et orientations
D’abord
les acteurs devront s’assurer que les objectifs et les opérations de leur
programme soit claires pour les bénéficiaires et les acteurs locaux. Voilà
pourquoi une partie du temps au début doit être dédié à la plaidoirie
communautaire des avantages du Programme pour la communauté. De manière
permanente, la communication devra être entretenue avec les bénéficiaires et
les autres acteurs impliqués dans le processus d’exécution du Programme, sans
pour autant faire l’excès de communication.
Le staff qui exécute les opérations sur le
terrain devra recevoir des instructions
et orientations claires. D’ailleurs la proximité dans l’action doit être requise
de chacun d’eux. Les acteurs doivent s’assurer que ce processus soit complet et
efficace, car l’expérience a montré que la faiblesse dans la clarté dans les
instructions et orientations est la cause principale de l’échec ou du faible
rendement de beaucoup de Programme.
b) Approche émico-étique
L'approche émique utilisé particulièrement en recherche sociale –
Culturelle, consiste à comprendre une culture de l’intérieur sans but de
généralisation. Tandis que l'approche étique consiste à comparer les
trouvailles à partir de critères jugés absolus ou universels. Emico-étique est
une combinaison des deux qui fait d’elle une approche participative, intégrante
et adaptative en permanence. Comment cette approche émico-étique devrait être exploité ?
Dans le cadre de l’interaction d’un tel
programme, on aura en présence deux savoirs dans le processus d’exécution du Programme :
Celui des bénéficiaires, qui ont leur manière de faire, des pratiques et des
habitudes qui dans certains cas peuvent faciliter l’atteinte des objectifs,
mais dans d’autres pourraient la faciliter. De l’autre coté on a un savoir dit scientifique
ou universitaire qui ne sont pas des recettes passe-partout, donc, qu’il
faudrait adapter aux conditions, changement du milieu. Voilà pourquoi nous
proposerions qu’on suive cette démarche :
·
Le bénéficiaire identifie ses
besoins ;
·
Le bénéficiaire priorise ses
problèmes ;
·
Le bénéficiaire met au point des
solutions alternatives à ses problèmes.
·
Le bénéficiaire se met d’accord
sur les solutions création du plan d’affaire qui indique clairement comment les
fonds alloués seront exploités.
·
Le plan d’affaire est discuté,
analysé, révisé si nécessaire, entériné par le bénéficiaire.
La stratégie d’intervention devra tenir compte de la logique sociale et
de la logique territoriale. Elle devra être conçue sur une base de
transformation et d’innovation sociale. De cet fait, le programme contribuera à
faire évoluer les rapports sociaux homme/femme en particulier la perception des
rôles et des responsabilités sociales femme / homme. D’autant que les interventions
doivent être conçues en rupture avec le traditionnel, tout en réduisant les
effets de ruptures en insistant sur des aspects de convivialité, d’intégration
et de prise en compte des intérêt des différents groupes.
Un autre aspect important de la stratégie d’intervention devrait être la
prise en compte du respect et de la valorisation de la dignité des groupes
cibles et des bénéficiaires elles-mêmes. Ce serait une approche d’accompagnement
basée sur les relations entre les personnes, les institutions et organisations
et associations locales, bref, de responsabilisation participative du milieu.
c) Recherche permanente de la
congruence des activités par rapport au résultat attendu
Les critères d’enchevêtrement des
activités depuis la conception du Programme sont : l’efficience,
l’efficacité, la pertinence, l’impact et la viabilité. Tout au long du
processus de mise en œuvre un effort devrait être consenti afin de s’assurer
que les liens logiques tiennent et permettent effectivement d’atteindre les résultats
attendus. La vigilance sera mis sur :
Le maintien des visés de pertinence : La pertinence permettra de déterminer dans quelle mesure les
objectifs visés par le programme constituent des réponses correctes aux
problèmes et aux besoins réels identifiés de la zone et du groupe cible en
particulier.
Le maintien du souci de la viabilité
de l’intervention : Ce critère permettra de prendre de manière
permanente des dispositions pour que les résultats positifs du programme
perdurent longtemps après l’exécution du Programme. Et que les entreprises créées par les femmes
puissent être canalisatrice de véritable changement dans leur communauté.
- L’ancrage du programme dans la stratégie étatique et local ;
Le programme
devrait être ancré dans les objectifs du développement du Millénaire (OMD), dans l’énoncé de Politique générale du gouvernement
et subséquemment dans le plan d’action du Ministère à la Condition féminine et
au Droits de la Femme (MCFDF), ainsi que le plan d’action des structures
étatiques locaux). Les liens logiques de cette intervention se traduiraient
dans ce parcours de construction :
·
Besoins essentiels des femmes (Besoin
de dignité ; Besoin d’intégration et d’accomplissement ; Social ; Besoin de sécurité ; Besoin
de d’estime ; Besoin de développement personnel) ;
·
Objectifs de Développement du Millénaire
(OMD) ;
·
Enoncé de politique générale du 1er
ministre haïtien ;
·
Plan d’action du ministère de
MCFDF ;
·
Structure des collectivités
Territoriales ;
·
Recherche documentaire ;
·
Observation de terrain /
Revendications des organisations de femme ;
- Coordination et pilotage du programme
Les activités
du programme devront être coordonnées par le Ministère à la Condition Féminine
et aux Droits de la Femme (MCFDF) de concert avec des agences des Nations Unies
présente dans le pays, des bailleurs de fonds. L’exécution devrait être assurée
par des organisations locales, en particulier les
associations de femmes, ayant une expérience prouvée dans le domaine du
genre. A ce processus sera associée et
l’université d’Etat d’Haïti (UEH).
C1.
A propos de l’implication des facultés de l’Université d’Etat d’Haïti dans le Programme
Les universités sont des acteurs clés dans le processus de développement
économique et social d’un pays. Elles jouent un rôle essentiel par les
formations qu'elles dispensent, les recherches et les recherches-action
qu'elles réalisent, l'expertise qu'elles développent dans les différents
secteurs-clés du développement, la réflexion et l'ouverture qui les animent,
les débats qu'elles encouragent, les échanges qu'elles entretiennent. Consciente
de ce rôle, on estime qu’en toute occasion et opportunité on doit solliciter
l’appui de l’université et facilité qu’elle puisse accomplir son rôle d’appui
communautaire et institutionnel. Dans la charte constitutive de l’Université d’
Etat d’ Haïti (UEH) par exemple, il est spécifié qu’à côté de son rôle de
formation et de recherche elle a aussi un rôle de service à la communauté. Souvent,
l’UEH, comme les autres universités haïtiennes, ne trouve pas des moyens pour y parvenir et
même pour renforcer les acquis notionnels et théoriques des jeunes
universitaires. Voilà pourquoi ce programme devra offrira un espace pour
permettre aux facultés qui dispensent des formations, connexes aux différentes
composantes du Programme, afin qu’elles puissent, au moins offrir des stages
professionnels à ses étudiants. En ce sens, le Programme contribuera au
développement de bonnes pratiques en ce qui concernent le travail le
partenariat entre les organisations de la société civiles et les universités
haïtiennes dans le cadre d’action d’agir-communautaire.
- Organisation des activités et système de reportage
D1. Calendrier d’exécution des activités
Le calendrier
détaillé des activités, en annexe établit la séquence et l’enchevêtrement des
différentes activités du Programme. En accord avec le bailleur, les
bénéficiaires et les autres acteurs impliqués dans le Programme Ce calendrier
pourra faire l’objet de révision adaptative en fonction de la réalité de
terrain.
D2. Module de formation
Les modules de
formation qui seront dispensé seront à 85% pratique. Basées particulièrement
sur la démarche de jeu de rôle ces modules porteront sur l’entreprenariat, le
développement de plan d’affaire, la gestion du personnel, la finance et la
comptabilité simple, le marketing, la gestion des risque, Le fonctionnement du
système de crédit local. Les modules seront conçus selon le profil des
bénéficiaires. Ils seront outillés de manière à permettre aux bénéficiaires de
trouver des ressources pour le développement et la gestion de leur entreprise.
Ils seront conçus et soumise à l’appréciation du coordonnateur avant leur
dispensation aux bénéficiaires.
D3. Système de reportage
Le reportage se
fera à deux temps et à deux niveaux. Un reportage du terrain vers le Staff
Management du Service Chrétien d’Haïti et un reportage vers le bailleur de fons
et les autres acteurs impliqués dans le processus du Programme. Chaque semaine
un agenda du Programme sera établit en fonction de l’agenda des différents
membres du staff impliqués dans le processus d’exécution du Programme. Un comte
rendu de l’exécution sera fait au coordonnateur qui lui aura la responsabilité
de faire le rapport d’activités de la semaine. Notons que pour les bailleurs de
fonds et les autres acteurs c’est rapport mensuel qui leur sera acheminé. Par
compte le rapport de justification des fonds sera acheminé au bailleur selon
les termes de l’accord passé avec le Service Chrétien d’Haïti.
- Suivi et évaluation
Le système de suivi et d’évaluation du Programme a pour objet de
répondre aux besoins internes de gestion et de supervision des différentes
parties impliqués dans le processus de mise en œuvé du Programme rappelons sur
la base des principes adoptés un comité de pilotage du Programme, incluant tous
les acteurs, sera monté. Ce comité répondra par devant du comité de suivi et
dévaluation du Programme. Ce dernier sera notamment constitué ; d’un
représentant du bailleur de fonds, celui du ministère de tutelle du Programme,
celui des partenaires d’exécution et celui des collectivités territoriales et
celui des bénéficiaires et associations des femmes de la zone. Trois principaux
aspects sont pris en compte dans ce système de suivi et évaluation :
a)
Le suivi d'exécution qui portera
sur l'état d'avancement et de réalisation des différentes activités prévue dans
le Programme. Cela permettra d’anticiper des effets négatifs de retard d’une
activité sur une autre parce qu’elles sont liées et aussi d’anticiper sur des
sur des problèmes de gestion et d’impact ;
b)
L’établissement d’un dispositif de
collecte d’information qui pourra être très utile dans le cadre d’une
éventuelle évaluation d’impact par un
partenaire externe. Ce dispositif prendra compte en compte la situation de
référence, afin de cerner les effets nets du Programme et, dans la mesure du
possible, les appréhender séparément
c)
L’auto évaluation périodique et
enquêtes de satisfaction qui sera requis des bénéficiaires direct du programme
avec l’appui des associations et groupement de femmes.
VII.
Evaluation des
facteurs : Forces faiblesses et opportunités
·
Impatience des bénéficiaires en raison
que les Programmes génératrices de revenu sont
plus longs à démarrer en raison de la nécessité, au préalable, de
préparation et de renforcement de la capacités des bénéficiaires et qu’ils
sont peu efficaces au cours des phases
initiales ;
·
Mauvaise gestion de la comptabilité de
l’entreprise en particulier de l’allocation prévue par le bénéficiaire ;
·
Insuffisamment des fonds par rapport au
plan d’affaire des entreprises des bénéficiaires.
·
Troubles sociaux créant des difficultés
de production et de commercialisation des bénéficiaires
·
Demande d’intégration dépassant les
ressources du Programme. Incluant également harcèlement de la part de groupes nuisibles
Comme
stratégie de mitigation de ces risque nous proposons :
·
Sensibilisation et motivation des
bénéficiaires sur les aléas de la mise en place d’activités génératrice de
revenu ;
·
Développement d’un calendrier participatif et
respect des délais ;
·
Développement des compétences telles que le
marketing et la comptabilité chez les bénéficiaires.
·
Exigence de l’application d’une
comptabilité stricte ;
·
Supervision des opérations comptables
des bénéficiaires ;
·
Remise de l’allocation sous formes de
tranche conditionnées par l’exploitation saine et rationnelles de tranche(s)
précédente(s).
·
Application de la méthode réductrice du
budget du plan d’affaires ;
·
Accompagnement du bénéficiaire à la
recherche de fonds supplémentaire pour l’extension en cours de route de
l’exécution de son plan.
·
Analyse avec les scénarios possibles
pour la relocalisation de leurs entreprises et l’écoulement de leur
produit ;
·
Proposition d’un plan B de filière
d’affaires aux bénéficiaires en fonction des opportunités du moment.
·
Transparence dans le processus de
sélection qui sera fait par les organisations et groupement de femmes de la
zone ;
·
Représentation au prorata des
différentes unités géographique de la zone.
·
Concertation et sensibilisation
communautaire ;
·
Recherche de l’appui des autorités
locales à la résolution des problématiques dépassant les compétences de
l’organisation.
VIII.
Conclusion
Au
cours de cet essai de théorisation et de définition d’une stratégie
d’intervention pour parvenir à une véritable émancipation sociale et au relèvement
économique de la femme en Haïti, nous avons vu qu’il est nécessaire que les
actions soient coordonnées et concertées et surtout mettent les cibles au
centre même de l’action. Nous avons noté le vœu du gouvernement haïtien d’agir
dans le sens réel de l’émancipation de la femme. Cependant nous avons fait
remarqué que ce vœu doit être traduit dans la politique du pouvoir exécutif
depuis les plus hautes instances jusqu’aux collectivités territoriales.
Nous avons émis les
hypothèses suivantes :
·
Plus les
femmes sont autonomes économiquement et affairées, moins elles risquent d’etre
victimes des pire-formes de violence spécifique faite aux femmes;
·
Plus le
role social des femmes est communautairement reconnu et valorisé, plus elles
beneficieront du respect et d’un traitement équitable de la part des hommes.
Se basant sur des faits du réel social haïtien
et constatant que la réalité donnerait un degré de validité acceptable de ces
hypothèses nous proposons une approche d’intervention sur trois pans : émico-étique,
communautaire et institutionnelle. La stratégie d’intervention proposée devra
être axée sur une Recherche Accélérée de la Participation des Acteurs Locaux et
des Bénéficiaires (RAPALB). Nous avons
retenu sept principes d’orientation de l’émancipation sociale et du relèvement
économique des femmes. Ce sont : La
direction favorise l’égalité des sexes ; Egalité des chances, inclusion et
non-discrimination ; Santé, sécurité et absence de violence ; Education
et formation ; Pratiques au niveau du développement de l’entreprise, de la
chaîne logistique et du marketing ; Leadership et engagement de la
communauté ; Transparence, évaluation et établissement des rapports. Nous préconisons qu’une telle démarche aura un impact sur le plan
cognitif, sur le plan psychologique, sur le plan politique et sur le plan
économique
Afin
qu’un savoir avisé puisse être construit et développé sur le sujet nous avons
proposé que l’Université d’Etat d’Haïti (UEH) et d’autre centre Universitaires
puissent être des partenaires inclus dans le processus.
IX.
Référence
(1)
Ministère
à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF), Intégration des besoins différenciés des Femmes, Filles, Hommes et
Garçons dans l’Action Humanitaire: Instruments de systématisation de
l’Analyse Comparative selon le Sexe, http://haiti.cridlac.org,
Novembre 2008, page 6.
(2)
Danièle
Magloire, Danièle Magloire, Le rôle de la femme haïtienne, http://www.haitisantementale.ca,
page 104,
(3)
Laurent
Salvador Lamothe, Enoncé de politique générale du premier ministre,
Port-au-Prince, mai 2012, page, 52.
(4)
AMNESTY
INTERNATIONAL, Rapport ayant pour titre : « DOUBLEMENT TOUCHÉES DES FEMMES S’ÉLÈVENT CONTRE LES VIOLENCES SEXUELLES DANS
LES CAMPS HAÏTIENS http://www.peacewomen.org/assets, 2011
(5)
Kerline
Joseph et Paulette Flore Dongmo Kahou, État de la situation des femmes
haïtiennes : pré et post-séisme
2010, http://sisyphe.org,
©Voix Sans Frontières (VSF), 2011, page 11.
(6)
Kerline
Joseph et Paulette Flore Dongmo Kahou, Ibidem,
page 10.
(7)
Jean M.
Plantin, Phalo, http://www.youtube.com/watch?v=lzM2E_NKqO4&feature=player_detailpage .
(8)
Ministère
à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF), Les termes de la
problématique de Genre en HAÏTI : Eléments de la Condition et des
Situations des Femmes en Haïti, http://www.haitivisions.com,
page 1.
(9)
SUCO,
Approche de Développement local - S’approprier le processus de développement :
C’est déjà se développer !, http://suco.org/suco/wp-content/uploads/2010/12/approche-developpement-local.pdf,
juin 2008, page 5.
10)
Mission
permanente de la République d’Haïti auprès des Nations Unies, Intervention de
Son Excellence Madame Marie Yanick Mezile, Ministre a la Condition Féminine et
aux droits des Femmes, Commission de la Condition de la Femme de l’Organisation
des Nations Unies (ONU), New York, Mars 2013, page 2 et 3.
(11)
Mission
permanente de la République d’Haïti auprès des Nations Unies, Op. Cit., page 5.
(12)
Ministère
à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes(MCFDF), Op. Cit, page 3.
(13)
Nelly P.
Stromquist, FONDEMENTS THEORIQUES ET PRATIQUES DE L'AUTONOMISATION, Femmes, éducation et autonomisation : voies
menant à l'autonomie, Rapport du Séminaire international tenu à l'IUE,
Hambourg, du 27 janvier au 2 février 1993,
http://unesdoc.unesco.org/, Etudes de l'IUE 5 - 1995, page 15.
(14)
Frank
Moulaert*, Le développement territorial intégré : le rôle des rapports sociaux,
Faculty of Engineering, KU Leuven,
Belgium, http://www.cjrs-rcsr.org ,
page 48.
(15)
http://www.youtube.com/watch?v=uRxbWtw-qYM
, Documentaire “Agression Sexuelle contre les femmes Cit Soleil,
8 mai 2011 ;
(16)
Carolyn
Medel-Añonuevo (Edité par), Femmes,
éducation et autonomisation : voies menant à l'autonomie, Rapport du Séminaire
international tenu à l'IUE, Hambourg, du 27 janvier au 2 février 1993, http://unesdoc.unesco.org/, Etudes de l'IUE 5 - 1995,
(17)
Maria
Correia: Gender and Poverty in Haiti; Haiti Poverty Assessment Volume II;
Technical Papers, World, Bank Washington DC 1998
(18)
Frank
Moulaert*, Le développement territorial intégré : le rôle des rapports sociaux,
Faculty of Engineering, KU Leuven,
Belgium,
Jean Laforest Visene
Professeur à l'Université d'Etat d'Haïti
Sociologue, M.A. Sciences du Développement
Email : visenejl@gmail.com
Email : visenejl@gmail.com
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