mercredi 13 décembre 2017

Haïti : Présupposés de corrélation positive entre migration et dynamique économique du pays


Haïti : Présupposés de corrélation positive entre migration et dynamique économique du pays

 

Par Jean Laforest Visene de Lyvia Tulce

 

Idéologues et communicateurs des Mass-Média ne cessent de décrire l’économie haïtienne comme celle qui, depuis plus des centaines d’années,  est caractérisée par une économie de de production et de transaction économique de niveau primaire, particulièrement agricole et artisanale, dont la dominance, en terme d’affection humaine, repose sur la classe paysanne. A côté de cette composante de production interne qui est la partie la plus essentielle pour toute économie qui veut assurer soit un équilibre ou une progression en termes d’importance, il y a tant bien que mal un niveau d’activité tertiaire constituant de service et d’intermédiation. Cependant, malgré ce niveau d’affectation rurale, à la vraie substance économique, c’est-à-dire à la production de ces biens économiques, il est souvent dénoncé le niveau d’exploitation abusive dont sont subis les ruraux de la part d’une  classe dominante avec la complicité des appareils de l’Etat.

 

  1. D’une économie de subsistance à une diaspora de rente financière

Comme l’a fait remarquer une étude sur le développement rural en Haïti, la charte fondamentale de la république, en son article premier, établit clairement qu’ « Haïti est une république coopératiste »[1], garantissant, ainsi, les droits inaliénables de développement de la personne et des collectivités. Pourtant, il reste un fait que beaucoup de ruraux du pays n’ont pas d’accès à l’eau potable, aux soins de santé, au pain de l’instruction, à un logement décent et même à l’alimentation. Les rares efforts qui ont été déployés dans beaucoup de régions pour améliorer la condition d’existence des ruraux, au lieu d’améliorer les conditions des populations – cibles, ont plutôt entraînés le milieu rural dans un cercle vicieux du sous-développement[2].

 

La baisse de la production agricole, associée à d’autres, a des conséquences néfastes sur le reste de la charpente économique du pays. La balance commerciale s’est soldée par  un déficit de l’ordre de quelques centaines de millions de dollars[3]. Au cours de la deuxième moitié de la décennie des années 80 un déficit d’environ 165 millions de dollars a été enregistré, relate l’étude ci-dessus mentionnée.

 

            Des effets d’entraînement négatifs sont issus de la baisse de la production agricole du pays. Alors que le volume total des biens exportés a diminué considérablement, nos importations ont augmenté d’une façon alarmante. Il est important de faire constater la plus grande partie cette importation consistait en produits alimentaires. Et cette constations demeure la même aujourd’hui en terme de posture d’interaction économique du pays avec l’extérieur.

 

Cette situation n’a fait, au fil du temps, que contribuer au dépérissement de la paysannerie haïtienne, la décapitalisation des paysans eux-mêmes et empirer les conditions de vie des ruraux.  Cette misérable condition d’existence, associée à des facteurs sécuritaires, des Droits de l’Homme et de la Personne Humaine (DHPH), de la liberté d’association et d’expression politique et autres à provoquer une exode massives des ruraux vers des centres urbains à l’intérieur du pays, dans les Antilles, l’Amérique du Nord, certains pays européens et plus récemment des exodes massives vers des pays de l’Amérique latines comme le Chili, le Brésil, le Venezuela et autres.

 

Il faut faire remarquer que l’effet d’entraînement d’intensification des courants migratoires de déplacement massif des paysans a d’abord un impact négatif sur les milieux urbain en particulier la république de Port-au-Prince. Car, ce flux migratoire engendre des conséquences néfastes telles la détérioration des conditions de vie en milieu urbain, plus particulièrement les conditions d’assainissement, l’aggravation du problème de chômage urbain, de la crise du logement, entre autres la prolifération des bidonvilles, la détrition du semblant de climat de sécurité dans les villes.

 

En dépit du fait que ce vaste mouvement de mouvement de population a abouti à une importante diaspora haïtienne, laissant au pays leurs dépendants et autres proches parents est une expression de désespoir n’est-il pas possible de voir naitre de cette situation indésirable un impactage positif sur la vie économique du pays ? Car, les liens familiaux et de responsabilités naturelles des migrants vis-à-vis de leur dépendant restés en Haïti les poussent conserver leur attachement aux pays et à entretenir une intense transaction économique avec leur pays d’origine. De ces attachements s’entretient une dynamique d’échange et de solidarité, une participation de chacun à l’ensemble des activités économiques de la société haïtienne.

 

La migration peut être un facteur d’influence de la donne et de l’équilibre économique.  A titre d’exemple l’arrivée massive d’immigrants haïtiens au Chili l'an dernier, soit approximativement 300 par jour vers 2013, a permis le transfert de 36 millions de dollars américains vers Haïti en 2015. Avec ce migration intensive au Chili se chiffre autour des 490 000 Haiti est passé de la 11ème place à la 5ème place des pays bénéficiait des transferts du Chili   soit 5,9% du montant total devant des pays comme la République dominicaine (4,9%), les États-Unis (4, 5%) et l'Équateur (4,2%)[4]. On a bien noté qu’ici le flux humains peut avoir une incidence positive sur le flux financiers.

 

Ces transactions économiques, particulièrement, de type Transaction Monétaire (TM) ou Transfert de Fond (TF) ne devraient qu’avoir des incidences, positives que négatives, sur des aspects de l’économie du pays. D’autant plus que selon des sources diverses, le montant des TM ou TF vers Haïti s’élève à plusieurs centaines de millions de dollars américain. Même si cette masse de transaction n’aurait pas d’effet significative sur l’économie globale, mais il existe une possibilité d’incidence sur les conditions de vie des bénéficiaires restés au pays. Car il a été observé  que « les montants transférés de plus de 400 dollars sont parfois utilisés de deux manières : une part importante peut être employée à la construction graduelle à long terme d’une maison, la partie qui reste étant dévolue à la consommation de la famille de l’immigré[5] ».

 
2.  Présupposés théoriques

Notre présupposé de corrélation positive se base sur trois familles de théorie : sociologique, sciences du développement et économique. La première est celle de l’écart culturel. La deuxième est celle du pole e croissance et de développement polarisé et la troisième est de capital et épargne et investissement.

 
a) Théorie de l’écart culturel

Le sociologue William F. Ogburn a développé la théorie de l’écart culturel (1922) D’après cette théorie les changements se produisent généralement, d’abord dans les conditions matérielles de vie des sociétés, c’est-à-dire, milieu physique, ressources naturelles, conditions de travail, techniques de production... etc. Ensuite la culture matérielle doit s’adapter à ces changements. D’après Ogburn, cette adaptation se fait forcement avec un retard plus ou moins long. C’est ce retard que l’auteur appelle écart culturel.

 

            Il faut souligner que Tacolt Parsons  (1966) ne partage pas l’idée de la primauté du matériel dans l’évolution sociale. Cependant soulignons que la perspective d’Ogburn est à court terme et celle de Parsons est à long terme. Mais nous retenons l’explication causale du changement.  Il ressort que le changement est conditionné par la combinaison d’un ensemble d'éléments. Dans cette perspective, nous déterminons la responsabilité de la condition « technique spirituelle » ou de la condition matérielle ou de la combinaison des deux dans la un effet des transferts de fond sur l’inflation économique en Haïti. Donc il doit exister une étroite une corrélation positive entre ces transferts de fond et une progression significative culturelle de tout effet positif des TFM sur l’inflation économique.

 
b) Les pôles de croissance et de développement polarisé

            Selon François Perroux[6] dans son appréhension de la théorie générale u développement la croissance n'apparaît pas partout en même temps. Elle se manifeste en des points ou pôles de croissances avec des intensités variables pour l'économie. Il explique que le pôle de croissance est une unité motrice dans un milieu déterminé ou mieux encore comme un ensemble d'unité qui exerce des effets d'entraînement sur d'autres ensembles définis dans l'espace économique et géographique.

 

            En raison du principe d’impulsion, de propulsion et de contagion positive que suppose cette théorie nous plaçons nous les transferts de capitaux dans un contexte de la dynamique globale de l’économie haïtienne pour supposer que les transferts de fond des migrants peuvent avoir une incidence positive sur des paramètres de la dynamique économique et traduit dans des observations sur des réalités observables telles que la posture économique des bénéficiaires de ces fonds en terme d’effet sur leur mode d’interaction dans la réalité économique et aussi sur des phénomènes économiques plus globale comme l’inflation. Notre théorie ne postule que les transactions des migrants, dans la logique de ce qu’on appelle Dynamic Propulsive Firm (DPF), peut être considérée comme empreinte de Marked Local Multiplier Effect (MLME). C’est une démarche non-classique et spécifique à la dimension des caractéristiques typologiques des pays de même nature qu’Haïti.

 
c) La théorie de la corrélation entre capital et épargne et investissement

Les théories du capital et de l’épargne[7] associent le développement à la croissance économique. Le développement économique n’est, dans cette conception, qu’un résultat des investissements qui, à son tour aurait été déterminé par l’accès au capital. La conclusion logique serait que l’épargne conditionne l’investissement, l’investissement la croissance, la croissance le développement. Ce qui fait que le sous-développement serait un cercle vicieux où il serait difficile pour les pays répondant à la dimension de ce concept de s’y défaire. Conséquemment, la diminution de l’inflation au niveau d’une économie est tributaire de l’équation : Capital (C), Epargne (E) et Investissement (I) et Consommation (C0). D’où notre formule d’impactage de l’inflation économique (IIE) à travers la manipulation de ces trois variables et paramètres économiques :

% IE =  % C+ I +E

           ___________

                               % C0

 

Précisons un peu plus clairement l’essence de cette théorie. Bien avant, disons qu’elles reposent sur l’hypothèse selon laquelle l’accès au capital de placement créé par l’épargne détermine l’ampleur de la croissance économique. Dans le cadre de notre travail on pourrait dire que le manque ou la fluidité de capitaux pour investir pourrait la raison de l’inflation économique, Par contre des sources singulières comme les transferts de fond peuvent constituer une source de capitaux à investir et que l’effet qui en résultera dépendra de la rationalité d’agir-économiques des bénéficiaires de ces transferts et aussi de sa représentation en terme de valeur. Car, le manque de capital ne peut pas expliquer à lui seul ce résultat. Car on peut avoir le capital pour investir mais si on n’a pas la connaissance et la formation pour l’investir à bon escient, il ne servirait à rien d’autre qu’au gaspillage du capital[8].

 

Toutefois, les théories du capital, de l’épargne et de l’investissement sont utiles puisqu’elles permettraient de comprendre combien l’absence de structures ou de mécanismes d’octroi de ressources production entraverait la productivité au niveau économique de tout environnement. Elles nous permettent de comprendre aussi que les ressources de production ne s’expriment pas seulement en des termes monétaires mais aussi en des termes intrinsèque aux caractéristiques socio-culturelles et de tout autres aléas dont elle est tributaire.

 
3. Facteurs exogènes concomitants

Il est rationnel de penser que les transferts de fond des migrant ont une incidence sur des aspects de la configuration de l’économie globale du pays.  Mais cependant, l’indice de cette influence n’est appréciable qu’en référence à des facteurs exogène qui lui dont complètement indépendante. Car s’il existe des transferts de l’extérieur vers l’intérieur, il existe aussi bien des transferts de l’intérieur vers l’extérieur. L’équilibre ne s’obtiendra qu’en agissant sur  facteurs concomitants telles que : L’importation, les exportations, les transferts par obligation et/ou responsabilités sociales, le travail - salaires et statut des immigrés, les facteurs multipolaire du champ migratoire : intégration et/ou de réintégration

 

4. Postulats

 

L’influence des Transferts des Migrants Haïtien ne pourra que si dans un cadre macro des dispositifs de contrôle soient mis en place. Dans un processus de compréhension de l’idée effective des TFM il est recommandé de porter un regard sur :

  • Mobilité résidentielle des bénéficiaires restants en Haïti ;
  • Intégration-réintégration des immigrés eux-mêmes ;
  • Changement au niveau de reconfiguration économique et spatiale de territoires ; ;
  • Comportement des migrants en la matière et les types d’investissement dans les processus socio-spatiaux d’intégration/ réintégration ;
  • Multi-polarisation des champs migratoires et de ses réseaux de transferts ;
  • Facteurs qui pèsent aussi sur la décision du migrant pour procéder à un transfert d’argent ;
  • Intension des transferts vers Haïti : Financement de l’émigration/ré-migration où l’essentiel de la paie mensuelle

 

Il est par ailleurs souligné que les transferts sont influencés par la localisation spatiale urbaine/rurale et les quartiers de résidence, l’âge, le genre, le statut matrimonial, le statut d’occupation du logement, la catégorie socioprofessionnelle, le travail, le salaire et le statut juridique de l’immigré. Les choix d’installation et/ou de retour jouent sur les transferts d’argent, l’épargne et les types d’investissement[9] Les immigrés qui se font une obligation d’envoyer de l’argent mensuellement ou trimestriellement entretiennent des relations sociales fortes et très proches avec les membres de leur famille restée en Haïti. En revanche, ceux qui transfèrent de l’argent sur une base annuelle s’inscrivent de préférence dans une relation familiale faible ou élargie avec Haïti, sauf si c’est la persistance du chômage qui les contraint à ne faire qu’un seul transfert par an.

 

 
5. Démarche de vérification

Pour la réalisation de ce travail, comme instruments d'orientation méthodologique, nous utilisons les approches en recherche documentaire, et en recherche empirique. La démarche critique et historique est aussi empruntée. Par ailleurs, nous nous servons de la méthode comparative pour parvenir à l’analyse et à l’interprétation des données collectées. Cette démarche est particulièrement appliquée au niveau de l’analyse et de l’interprétation. Entre temps, disons que la recherche documentaire nous a permis de nous référer à des expériences de quelques pays pour voir si u cour de leur histoire le type de corrélation entre les transferts de fonds des migrants ave la dynamique économique interne en particulier son impact sur le phénomène de l’inflation.

 
a) Contenu de la démarche

Nous exploitons des encyclopédies, des ouvrages, des thèses, des journaux et périodiques, et des statistiques brutes. Nous faisons également des entrevues dirigées avec des bénéficiaires des transferts de la part de migrants haïtiens. D’autre part, l'approche critique et historique nous a permis d’observer, à travers le temps, l’impact des transferts sur les conditions d’existence de ces bénéficiaires afin de pouvoir établir les incidences de ces actions sur le phénomène de l’inflation à l’échelle de l’économie globale.

 

La démarche empirique, c’est-à-dire l’enquête sur le terrain, quant à elle, nous donne l’occasion de confronter les résultats des séances discursives avec les bénéficiaires  avec la réalité effective et actuelle de ces derniers. Cet exercice nous permet de base à l’énonciation des recommandations.

 
b) Précisions sur les enquêtes documentaire et empirique

Concernant l’enquête documentaire, nous faisons dans un premier temps l’inventaire des documents qui traitent directement ou indirectement du des transferts des migrants haïtien vers Haïti. Dans un deuxième temps, nous exploitons les documents plus importants pour notre travail c’est-à-dire nous permettant d’apprécier nos hypothèses de recherche. Il faut préciser que dans cette même optique nous exploitons des données factuelles de sources diversifiées en particulier celles de l’Institut Haïtien de Statistiques et d’Informatique (IHSI).

 

En ce qui concerne les données empiriques, elles sont le résultat d’enquête sur les conditions de vie des bénéficiaires des transferts de fond de la part des migrants haïtiens. Pour collecter ces informations, nous utilisons deux instruments de recherche : Une grille d’entretien et un guide d’observation. Le contenu de ces deux instruments se fond sur les indicateurs des variables que nous identifions au travers de nos hypothèses de recherche. De surcroit, il faut indiquer que nous réalisons des entretiens libres avec des spécialistes / experts, des institutions et des travailleurs du secteur de migrations / transfert.

 

Les données empiriques de l’étude que nous exploitons sont basées sur un plan d’échantillonnage intentionnel c’est-à-dire un échantillonnage non probabiliste[10] dans lequel les unités sont  choisies  suivant qu’elles répondent  à un profil de l’informateur que nous définissons.  A partir de cette échantillon des données quantitative (par questionnaires) et qualitative (par des entretiens semi-directifs) sont issues. La représentativité de l’échantillon tient compte de la question de tendances observées : Réseau de migrants haïtiens et réseau des bénéficiaires.

 

Dans cette étude le profil défini comprend deux critères :

  • Etre résident dans la zone de délimitation de notre enquête ;
  • Ayant un proche parent migrant résident à l’extérieure et bénéficiant d’un appui monétaire de la part de ce dernier.
  • Y habiter depuis  au moins cinq ans.
     
    Inversement, des critères similaires sont définis pour l’échantillon des migrants informateurs.
     
    Nous avons dit que pour parvenir à l’analyse et à l’interprétation des résultats de la recherche nous utilisons la méthode comparative. Bien avant d’expliquer pourquoi nous faisons ce choix il de la probité scientifique d’expliquer les limites de cette démarche.
     
c) Avantage et limite de la démarche de l’approche comparative

Il est vrai que Madeleine Grawitz précise que la méthode comparative s’appuie sur des comparaisons pour mesurer l’efficacité d’une technique par rapport à une autre. Elle peut être utilisée dans des études vastes et des études de secteurs particuliers, des études à caractère qualitatives et / ou quantitatives et qu’elle est applicable à toutes les phases d’une recherche : Observation, description, classification et explication. Cependant, l’analyse qui en découle peut se révéler limiter puisque le lien de causalité établi, le plus souvent, ne tient compte que des facteurs endogènes ou exogènes dit M. Grawitz. Quel est l’avantage de la méthode comparative dans le cadre de notre travail ?

 

Précisons que la méthode comparative est pour les organicistes la meilleure pour étudier des aspects de la vie en société incluant les aspects  d’évolution socio-économique. Car, la méthode expérimentale, proprement-dite, nécessite un long temps d’exposition de l’objet à la loupe du chercheur et la triangulation de plusieurs aspects sous-jacents de la dynamique de l’existence de l’objet.

 

Par ailleurs, la méthode expérimentale exige l’introduction d’éléments nouveaux dans le système pour observer le comportement de ce dernier. A ce moment, on risquerait de produire des effets qui en quelques sortes peuvent le résultat de l’influence du chercheur. Or nous ne disposons ni de ces moyens pour tout observer du bénéficiaire en raison de son caractère multidimensionnel, relationnelle et intimes de sa vie, ni le temps et ne voulons pas provoquer volontairement des résultats par notre seul fait de notre interaction. A notre avis c’est un bais pour la recherche Ne reste donc, à notre service que la méthode comparative une forme d’expérimentation indirecte[11] pour parvenir à l’explication.

 

La méthode comparative nous permet de faire l’analyse des similitudes et des dissemblances. Elle nous donne aussi la possibilité d’établir la relation de causalité entre les variables. Se rapportant toujours à une réalité préexistante, la méthode comparative exige pourtant un système de références. C’est sur cette notion de système de référence que repose l’application de la démarche comparative que nous utilisons dans notre travail qui permet de faire le lien entre les conditions socio-économiques d’existence des bénéficiaires afin de comprendre l’incidence de ces transferts des migrants sur la vie économiques des bénéficiaire et son impactage sur le phénomène de l’inflation dans l’économie globale.

 
6. Conclusion

Nous sommes convaincus que seul un cadre historico-social et comparatif peut permettre d’étudier les réalités sociales, faits et phénomènes, et les évolutions atypiques des secteurs d’activités humaines. Nous osons de croire à cette aventure car comme l’a dit un ancien ambassadeur indien affectée en France, reprise par Guy Vavon : «  Plus important que la science. D’ailleurs, la pensée tout comme l’idéologie est préexiste à la science et cette dernière n’existerait pas si cette prémices n’y était pas. Le fait de penser à porter notre regard sur la dynamique des structures et des systèmes qui entourent le phénomène de migration est fondamentale pour savoir comment des macrodécisions s’imposent afin que des effets désirés soient atteints.

 

JLV de Lyvia Tulce



[1] Voir la constitution du 29 mars 1987.
[2] Jean Laforest Visene, Condition rurale en Haïti : Questionnement et stratégie de changement, Département des Sciences du Développement – Faculté d’Ethnologie - Université d’Etat d’Haïti, Port-au-Prince, Haïti, 2002 page 3.
[3] Ibid., p. 8.
[4] Les Haïtiens au Chili ont transféré 36 millions de dollars en 2016, in Le Nouvelliste, 3 Juillet 2017, http://lenouvelliste.com/article/172849/les-haitiens-au-chili-ont-transfere-36-millions-de-dollars-en-2016
[5] Transferts d’argent des migrants haïtiano-guyanais dans la multipolarité de l’espace Américain Dans Migrations Société 2012/5 (N° 143), https://www.cairn.info/publications-de-Z%C3%A9phirin-Romanovski--662474.htm, page 41.
[6] François Perroux, pôles de croissance et de développement polarisé,  p. 15.
[7] Engellau Patrick, Développement et sous-développement : Les théories du Sous-développement, Deuxième partie, mars 1976, p. 9 - 11.
[8] Jean Laforest Visene, 2002, OP. Cit. page 62 et 63.
[9] Romanovski Zéphirin.
[10] GILLES, Alain, Éléments de méthodologie et d’analyse statistique pour les sciences sociales, Québec, Les Éditions McGraw, 1994, page, 223 et 450.
[11] Madeleine Grawitz, Méthodes des sciences sociales, Éditions Dalloz (10e Édition),  Paris, 1996 p. 380.