mercredi 9 mars 2011

Résumé du travail de recherche en Développement - « Condition rurale en Haïti : Questionnement et stratégie de changement »

Résumé du travail de recherche en Développement 
 «  Condition rurale en Haïti : Questionnement et stratégie de changement »

Par Jean Laforest Visené

Le travail de recherche portant le titre : « Condition rurale en Haïti : Questionnement et stratégie de changement » a été présenté en avril 2003 au Département des Sciences du Développement de la Faculté d’Ethnologie de l’Université d’Etat d’Haïti. Elle a été présentée pour couronner un cursus d’étude de masters en Sciences du Développement. Le travail part de l’idée que pour des pays comme Haïti dont la principale activité économique reste l’agriculture, l’amélioration de la condition rurale peut provenir des actions en amont ou en aval sur certains de ses secteurs clés comme l’agriculture.

Le rapport de ce travail est divisé en deux parties. La première : « Implication méthodologique » est subdivisée en deux chapitres et la deuxième partie : « La condition rurale en Haïti » en trois. Dans la première partie on s’évertué à présenter le cadre méthodologique du travail. Au niveau de la deuxième partie on montre que la condition rurale en Haïti est le résultat d’une coopération technique au développement bafouée et que la démarche qu’il faudrait adopter pour améliorer les conditions d’existence des ruraux du pays devrait être celle du développement rural intégré. Les différents chapitres du travail présentent le profil suivant :

Chapitre premier.- Cadre du travail

Dans ce chapitre est exposé la problématique, le domaine de la recherche et la revue de la littérature. Après avoir exposé le problème, on présente le point de vue de certains auteurs qui ont réfléchi sur la condition paysanne en Haïti. On a noté avec intérêt qu’ils ont surtout insisté sur les problèmes qui secouent l’agriculture haïtienne. En ce qui concerne cette activité, ils admettent que l’agriculteur haïtien, généralement, poursuit deux objectifs :
-       Produire pour la subsistance familiale ;
-       Trouver un surplus lui garantissant un certain revenu en espèce.

Les auteurs reconnaissent que, sont parmi les principales causes de la condition rurale et agricole en Haïti :
-       L’archaïsme technologique ;
-       Des pratiques agricoles primitives ;
-       Le mode de tenure de la terre, caractérisé par la dispersion des lopins de terre et la fragilité des titres de propriété ;
-       Des conditions climatiques défavorables et des intempéries ;
-       La stérilité de certaines terres ;
-       L’exode rural massif ;
-       Le manque d’encadrement ;
-       Et enfin, une mauvaise orientation des activités de coopération avec le milieu rural.

Chapitre II. - Cadre théorique et conceptuel

Dans ce chapitre on présente les objectifs, les hypothèses travail, les théories et la définition de quelques concepts, les méthodes et techniques de recherche, la méthode de traitement et d’analyse des données

Dans ce cadre théorique et conceptuel on discute des points de vue de plusieurs théoriciens qui, pour la plupart ont développé des théories spécifiques au développement et/ou sous-développement, dont quatre d’entre elles sont des théories ou des approches de développement régional. On a aussi tenté de faire une typologie de l’agriculture sous - développée dans une perspective traditionnelle. On a également conçu un cadre conceptuel où est figurée la définition opérationnelle de divers concepts utilisés dans ce travail.

On a retenu comme variable : le niveau d’instruction, l’encadrement reçu, la motivation pour l’acquisition du savoir scientifique et technique de l’agriculture durable, le revenu annuel, le mode de possession de la terre, le mode de répartition des exploitations, l’étendue des exploitations et enfin, l’orientation et / ou utilisation des fonds de coopération destinés au développement du milieu rural  haïtien.

Il faut signaler qu’on a procédé à des recherches documentaires, des enquêtes de terrain et également à des observations directes et indirectes.

Chapitre III. - Conditions de vie, en particulier agricole, en milieu rural haïtien : Le cas de Vilou

Au  niveau de ce chapitre on a présenté les conditions de vie dans une communauté rurale. On y relate le cadre physique et socio - économique de la zone, les activités socio - sanitaires et socio-éducatives, ainsi que les caractéristiques de ses agriculteurs.

On a également présenté un modèle de vérification des propositions secondaires. L’analyse des données de l’enquête de terrain a permis de comprendre qu’aucune démarche n’a été définie pour résoudre les problèmes du milieu. Si tel n’était pas le cas l’activité principale du paysan de Vilou aurait pu lui permettre de mener une vie meilleure. L’absence d’une démarche et d’encadrement a fait de son activité un fardeau pour lui.

Chapitre IV. - La condition rurale et agricole en Haïti : Résultat d’une coopération technique au  développement bafouée

Au niveau de ce chapitre on produit des remarques sur les conditions d’existence des ruraux haïtiens. Précisons qu’on n’a présenté que les difficiles conditions matérielles d’existence du paysan haïtien  qui ont trait à la terre, à la pauvreté, à la production agricole, aux conditions sanitaires, à l’éducation formelle et non formelle et au phénomène migratoire. On a tenu compte de certaines considérations qui ont amené non seulement à la conception du développement rural, mais aussi à l’application de ses différentes démarches dans beaucoup de pays.

Après avoir présenté les différents niveaux de pauvreté observés dans le milieu rural haïtien et essayé de dégager ses différentes causes, on a jeté un coup - d’œil sur quelques projets de développement rural en Haïti. Dans cette perspective on a porté les regards sur le projet pilote de Marbial, le projet d’Extension Agricole qui fût institué par le Service Coopératif Inter-Américain de Production agricole (SICPA), le Poté-colé programme, de la « Haytian American Development Organisation » (HADO), le projet coopératif de la Plaine du Cul-de-sac, le Projet de Développement régional Intégré de Petit-Goâve à Petit-Trou-de-Nippes (D.R.I.P.P.) et le projet de Cacao de MEDA. On s’est évertué à questionner le pourquoi des résultats  difficiles ou l’échec complet dans la réalisation de ces projets. Quel est le poids de la corruption, de la dilapidation des fonds  et du clientélisme dans ces résultats ? S’agit-il d’une résistance psychologique du paysan haïtien non propice au développement ou du mode de parachutage des projets ? Toutes ces questions sont abordées dans ce chapitre.

Chapitre V. - L’amélioration de la condition rurale en Haïti et le  développement rural intégré

Dans ce dernier chapitre après avoir analysé les données empiriques et porté les regards sur l’organisation du travail en milieu paysan et l’encadrement fourni aux résidents de ce milieu, on a conclu que la condition agricole en Haïti est handicapée de toute pièce et tournée vers le passéisme. Cette situation, a-t-on estimé, contribue à empirer les conditions de vie dans le milieu rural haïtien. Comment intervenir pour redresser cette situation ? Cette question constitue le pivot de ce chapitre. Après avoir fait des considérations d’ordre interne, d’une part, tiré des conclusions sur les différents projets qui ont été réalisés dans le milieu rural haïtien, d’autre part, on a présenté aussi dans ce chapitre la démarche du développement rural intégré comme la panacée. Après l’avoir défini, on a considéré l’avènement du Développement Rural Intégré, ses objectifs et sa stratégie, ses objectifs, ses règles méthodologiques, ses principes moteurs d’intervention, ses facteurs d’échec, et enfin ses avantages et ses  limites.

Pour effectuer ce travail universitaire, il a été conçu un modèle d’analyse formé d’un cadre conceptuel, où on a donné la définition opérationnelle des concepts fondamentaux de l’étude et d’un cadre théorique dans lequel sont figurées plusieurs théories relatives au développement rural en général et agricole en particulier. De ces cadres, conceptuel et théorique, On a formulé deux hypothèses principales ainsi formulées :
-       L’inexistence d’un plan national de développement rural est la cause principale de l’échec des projets ruraux de développement en Haïti.
-       La démarche du développement rural intégré répond mieux à une nécessité pour parvenir à l’amélioration de la condition rurale en Haïti.

Pour parvenir à la vérification de nos hypothèses on a mis un ancrage spécial sur des considérations agricoles. Car, il est évident que l’agriculture reste jusqu’à présent l’activité économique la plus importante en milieu rural haïtien. Pour cela, on a également conçu des propositions hypothétiques se rapportant aux caractéristiques des agriculteurs haïtiens. Lesquelles caractéristiques qui ont été vérifiées au niveau d’une localité agricole et renforcées par nos recherches documentaires.
           
Ce travail, qui questionne la condition rurale en Haïti et qui cherche à proposer une stratégie de changement, rentre dans le champ de la sociologie rurale et celui du développement rural. Il a montré que le développement rural, en particulier agricole, en Haïti est bafoué par le fait qu’aucune démarche adéquate n’a été définie pour y parvenir. Il a permis d’aboutir à cette conclusion : Le renversement des conditions d’existence difficiles des paysans haïtiens nécessite une intervention coordonnée et intégrée.

Au cours de ce travail, il a été démontré que le milieu rural haïtien connaît d’énormes difficultés qui, vraisemblablement, constitueraient un cercle vicieux pour son développement. Il a été prouvé que bon nombre de ruraux ne disposent pas de ressources nécessaires pour satisfaire leurs besoins. N’était-il pas opportun d’avoir cherché les moyens en vue du redressement de cette situation indésirable ? Certainement ! Ce travail tout au moins suscite une nouvelle réflexion sur les conditions de vie des ruraux haïtiens. Conscients de la gravité de la situation, on a opté pour l’application de la démarche du développement rural intégré pour intervenir en milieu rural en Haïti.

Alors que cherchera à faire l’application de la démarche pour éradiquer la pauvreté en milieu rural haïtien ? Il faut :
-       Harmoniser les programmes et les politiques de développement avec les véritables besoins des ruraux;
-       Impliquer et/ou rendre  autonome ces derniers dans la prise de la décision d’intervenir, dans l’élaboration et l’exécution des projets de développement local ;
-       Augmenter le volume de l’aide au développement du milieu rural; orienter l’aide vers des industries de transformation des produits locaux;
-       Donner aux paysans l’accès à des crédits de production, soit en espèce, soit en nature. A ce niveau il faut préciser qu’il faut développer dans la paysannerie haïtienne une mentalité propice au crédit. Car le paysan semblerait être méfiant vis-à-vis des structures financières formelles.

Dans la même ligne d’action pour améliorer les conditions d’existence en milieu rural, il faut également :
-       Faciliter l’accès des produits ruraux aux marchés internes et externes;
-        S’assurer que l’aide alimentaire ne détruise pas la production matérielle et spirituelle locale. En ce sens, l’aide doit être située dans une perspective de complémentarité de la demande locale en matière de produits alimentaire;
-       Considérer le milieu comme un tout indissociable.

Etant donné que le mal développement fonctionne comme un cercle vicieux, il faudrait que les actions soient concordantes et soient menées en temps opportun dans les domaines de la santé ; de l’éducation ; de l’harmonisation de la question genre et développement, ce qui implique l’égalité des chances pour les deux sexes de donner leur participation ; la protection de l’environnement ; de l’aménagement du territoire ; de la promotion de l’artisanat ; de l’organisation du  tourisme rural. On ne saurait ne pas mentionner qu’un programme de contrôle entre population et ressources disponibles est d’une importance capitale. Ce qui implique que, le contrôle des naissances et des décès est nécessaire dans le cadre d’une telle démarche.

Au terme d’un véritable chantier de développement rural intégré, on devrait noter dans le milieu rural haïtien trois points principaux: Durabilité, Équité, Compétitivité. On espère que ce travail fournira aux décideurs des pistes d’intervention pour parvenir à la satisfaction des besoins essentiels des ruraux et en particulier pour enclencher une véritable réforme agraire dans les différentes régions agricoles du pays comme le veut la constitution du 29 mars 1987 en ses articles 247 et 249.  Le travail conclut par cette question : Comment concilier la démarche du développement rural intégré avec les objectifs macro-économiques du pays ?

Jean Laforest Visené
M.A Sciences du Développement

Résumé du travail de recherche : « Conditions matérielles et techniques de travail des paysans de Vilou – 8ème section, communale de Maniche, Département du Sud d’Haïti »

Résumé du travail de recherche :
« Conditions matérielles et techniques de travail des paysans de Vilou – 8ème section communale de Maniche, Département du Sud d’Haïti »

Par Jean Laforest Visene

Ce travail porte sur le conditionnement de travail des agriculteurs de la localité de Vilou, situé à Maniche une commune du département du Sud d’Haïti. Cette recherche est motivée par l’intérêt du chercheur pour la question paysanne et aussi par sa conviction qu’il est convenable de poser les problèmes du milieu rural haïtien en tenant compte des spécificités de ses différentes unités géographiques du pays, même les plus petites. Voilà pourquoi le titre du travail est : « Conditions matérielles et techniques de travail des paysans de Vilou – 8ème section communale de Maniche (Département du Sud d’Haïti) ». Il a été présenté en juillet 2000 au Département de Sociologie et d’Anthropologie de la Faculté d’Ethnologie de l’Université d’Etat d’Haïti.

Cette recherche questionne la liaison entre les conditions de travail des agriculteurs de certaines localités du Département du Sud d’Haïti et le fait que bien qu’ils cultivent des produits vivriers comme le maïs, le mil, le pois etc., ils sont obligés, peu de temps après, d’en acheter ailleurs pour la consommation. Pour parvenir aux conclusions on a procédé à des recherches documentaires, des enquêtes de terrain et avons fait également des observations directes et indirectes. Vilou 8ème section communale de Maniche est une localité témoin pour établir une compréhension du conditionnement des agriculteurs dans le département.

Au cours des recherches on a noté que, la plupart des auteurs qui ont réfléchi aux problèmes qui secouent l’agriculture haïtienne, admettent que l’agriculteur haïtien, généralement, poursuit deux objectifs :
-       Produire pour la subsistance familiale ;
-       Trouver un surplus lui garantissant un certain revenu en espèce.

Les auteurs reconnaissent que, sont parmi les principaux obstacles qui ont rendu difficile l’atteinte de ces objectifs :
-       L’archaïsme technologique ;
-       Des pratiques agricoles primitives ;
-       Le mode de tenure de la terre, caractérisé par la dispersion des lopins de terre et la fragilité des titres de propriété ;
-       Des conditions climatiques défavorables et des intempéries ;
-       La stérilité de certaines terres ;
-       L’exode rural massif ;
-       le manque d’encadrement,

Les objectifs poursuivis dans cette recherche étaient les suivants :
-       Dégager des pistes de solution à certains problèmes agricoles ;
-       Faire une analyse critique des conditions matérielles et techniques de travail des agriculteurs de Vilou à la lumière des exigences scientifiques et techniques en matière de production agricole.

Pour poursuivre ces objectifs on a conçu un cadre théorique où on a discuté des points de vue de cinq théories qui ne sont pas des théories générales, mais spécifiques, dont quatre sont des théories ou des approches de développement régional. A ce niveau on a aussi tenté de faire une typologie de l’agriculture sous - développée dans une perspective traditionnelle. On a également conçu un cadre conceptuel où est figurée la définition opérationnelle des principaux concepts.

De ces cadres, théorique et conceptuel, on a déduit une hypothèse principale à savoir : « Il y a un écart évident entre les caractéristiques des agriculteurs de Vilou et celles  des agriculteurs modernes ». Pour faciliter la collecte et l’analyse des données, on a décomposé l’hypothèse principale en des hypothèses secondaires, visant à décrire les caractéristiques de l’agriculteur de Vilou, à savoir : le niveau d’instruction, l’encadrement reçu, la motivation pour l’acquisition du savoir scientifique et technique de l’agriculture moderne, le revenu annuel, le mode de possession de la terre, le mode de répartition des exploitations et enfin l’étendue des exploitations.

L’échantillon intentionnel est composé de 35 agriculteurs, dont les conditions, d’en faire partie, ont été ainsi définies :
-       Etre agriculteur à Vilou ;
-       Y travailler depuis au moins deux ans.

Le rapport de la recherche est composé de trois parties. Les deux premières subdivisées en deux chapitres et la troisième en trois. Dans la première partie on s’est évertué à présenter le contexte et le cadre de travail. Dans la deuxième partie on a cherché à opposer les caractéristiques de l’agriculteur traditionnel à celles de l’agriculteur moderne, en suivant l’évolution de l’agriculture sur une échelle globale à travers cinq périodes : l’époque de la préhistoire, l’époque des Gaulois, l’époque du moyen - Age, l’après Moyen-âge et l’époque contemporaine. Dans cette partie on a pris en compte quelques aspects qui ont contribué à la modernisation de l’agriculture française.

Au niveau de la troisième partie intitulée : Conditions de travail agricole à Vilou, après avoir, dans un chapitre titré : Présentation de Vilou, exposé les caractéristiques historiques, géographiques, démographiques, économiques, politiques et culturelles de Vilou, on a dans un deuxième chapitre présenté de façon détaillée les caractéristiques de l’échantillon. Ensuite, on a procédé en utilisant une technique statistique dite test sur une proportion, à la vérification des hypothèses secondaires.

Les exigences de la technique statistique utilisée veulent que six des sept hypothèses descriptives secondaires soient confirmées. La seule à être infirmée est l’hypothèse portant sur la motivation des agriculteurs de Vilou pour l’acquisition du savoir scientifique et technique de l’agriculture moderne.

Au troisième chapitre intitulé : L’agriculture à Vilou - Traditionalisme et modernité, compte tenu des résultats de la vérification des hypothèses, on a essayé de situer l’agriculture de Vilou entre le traditionalisme et la modernité. On a démontré que tout concourt à faire de l’agriculture de Vilou une agriculture traditionnelle plutôt que moderne, puisqu’on n’y a trouvé :
-       Aucune structure donnant ou facilitant l’accès au crédit agricole ;
-       Aucun système d’irrigation malgré la disponibilité de l’eau de la  rivière de  Cavaillon ;
-       Aucun bureau, ni agent du Ministère de l’Agriculture à Maniche, voire à Vilou ;
-       Aucune école ou autres structures de formation ou d’initiation aux techniques d’initiation à l’agriculture moderne ;
-       Aucune institution commerciale donnant l’accès aux produits chimiques et / ou phytosanitaires utilisés dans l’agriculture moderne.

On conviendra que dans l’état actuel des choses, toute agriculture qui veut répondre aux besoins de sa population, particulièrement alimentaires, doit se conformer, même à un niveau minimal, à certaines exigences de la modernité.  Existe-il à Vilou des éléments qui permettent d’espérer ? L’analyse autorise à répondre par la négative. Et alors que faire pour corriger le cours de l‘histoire ?

S’inspirant de la vérification des hypothèses et de la grille d’observation, on a fait les recommandations suivantes :

1.    L’implantation de centres d’alphabétisation et de post - alphabétisation pouvant élever le niveau de l’éducation des agriculteurs;
2.    Création de centres d’enseignement agricole accessibles aux agriculteurs et \ ou futurs agriculteurs ;
3.    L’État doit fixer les conditions d’établissement en agriculture;
4.    On doit concevoir des modèles de références adaptés au conditionnement de la zone;
5.    Trouver un canal efficace de vulgarisation des modèles de référence;
           
A ce niveau le groupe de coopération française et du développement a fait observer que : « le changement ne peut intervenir que si les paysans ont accès à l’information et si celles-ci leur arrivent sous des formes pertinentes ». De son expérience il estime que les meilleurs résultats ont été obtenus lorsqu’un personnel compétent est mis en contact avec les agriculteurs.

6.    Donner aux agriculteurs l’accès au crédit, a des engrais et outils adaptés aux sols et aux cultures;
7.    Faciliter l'accès au titre de propriétaire à ceux qui travaillent la terre;
8.    Extension de la superficie des exploitations et l’intensification des cultures;
9.    L’amélioration des plantes cultivées ou leur remplacement par d’autres plus adaptées;
10. Opérer des travaux de protection du sol;

Précisons que l’action de L’Etat sur la terre, les outils  matériels  les plantes, doit-être une action concertée. L’action sur la terre visera essentiellement au maintien de la fertilité des sols, car la fertilité de la terre est la condition première de toute agriculture prospère. L’action sur la terre implique aussi une lutte contre certains procédés de cultures traditionnels, comme la pratique du brûlis. Il faut toutefois signaler que certaines méthodes modernes de culture sont inadaptées car ils ont été conçus pour d’autres sols et d’autres climats. L’action sur les outils matériels consiste à adapter les matériels de travail de l’agriculteur en fonction des considérations d’ordres physiques et économiques.  

11.  Fournir l’accès à des intrants qui facilite l’augmentation de la productivité du sol telle l’utilisation du composte, de la chaume etc.….;

Ce travail aura permis de cerner les facteurs de blocage de l’agriculture dans le département du Sud en mettant en évidence les écarts entre les conditions réelles de travail des paysans et les exigences de l’agriculture moderne.

Jean Laforest Visené
M.A Sciences du Développement