Affaires Civiles
des Nations Unies : Aperçu du profil de l’officier, du travail et de la
gestion des ressources*
Par Jean Laforest Visene
Les spécialistes et des responsables et les responsables
des Affaires Civiles doivent répondre aux exigences de professionnalisme qui ont
été définies spécifiquement pour les activités relatives aux domaines
d’intervention des Affaires civiles d’une mission de maintien de paix des
Nations Unies.
Le spécialiste des Affaires Civiles, pour jouer ce rôle
de manière efficace, doit avoir la capacité de combiner ses connaissances
spécifiques, ses qualités et les compétences acquis au cours de sa vie
professionnelle afin s’adapter au
contexte de travail dans l’environnent ou il intervient. En effet, son travail
peut être diffèrent d’une mission a une autre. Néanmoins, le spécialiste devra
répondre, en tout premier lieu, aux critères de compétences basiques exigées du personnel des Nations
Unies. A savoir la capacité de communication, l’esprit d’équipe, la planification
et l’organisation, le sens de responsabilité, de créativité et le souci du client.
A côté de cela, il
faut ajouter, les éléments motivation qui anime les spécialistes des affaires
civiles, à savoir le dévouement et le sens pratique et la disposition à
apporter une contribution au règlement du problème d’instabilité, de troubles
sociaux, de conflit intra ou intercommunautaire, de protection des civiles
ainsi que de l’absence de l’autorité de l’état. Le plus souvent ces éléments
sont les points centraux des interventions des missions de maintien de paix.
Cependant, en ce qui concerne les postes de
responsabilité à différents des niveaux supérieurs, c’est-à-dire managériale,
il est requis du spécialiste des Affaires civiles des compétences diverses.
Parmi ces compétences figurent : la capacité de fournir de l’encadrement a
son staff, la capacité de diriger des activités, de proposer des conceptions
novatrices, de donner de moyens d’agir à autrui et de renforcer la confiance,
ainsi qu’en matière de gestion des résultats et de jugement et de prise de
décisions.
En fait, le spécialiste des affaires civile doit avoir,
la capacité de résoudre des problèmes pratiques ; la capacité de renforcer
la confiance des interlocuteurs locaux, de coordonner et de faciliter l’action
des autres acteurs, de procéder à des analyses efficaces. A ce profil de base,
il a été ajouté, en 2010, trois autres aspects qui constituent des champs de
spécialisation des affaires aires civiles.
Ce sont la gestion de programme; la gestion des conflits; et la capacité
de fournir un appui aux institutions publiques. Il est évident en raisons des
conditions de travails difficiles dans certaines contré que l’officier des Affaires
civiles devait être quelqu’un qui a la capacité de gérer son stress, de gérer
ses attentes, ses comportement et attitudes et aussi d’aider les autres qui
travaillent dans les mêmes conditions à le faire aussi..
Pour le 1ere classe des professionnels
international des affaires civiles (P2), en plus de satisfaire aux critères du
profil de base, ils doivent avoir acquis une certaine expérience de base du
travail sur le terrain. Pour la 2eme classe, (P3), il est requis, en plus des
connaissances basiques, qu’ils acquièrent certaines connaissances relevant, au
moins d’une des spécialisations supplémentaires énumérés plus haut tandis que
pour la classe des P4, il est requis au moins deux. À partir de la classe P5,
la gestion de programme devient une exigence de base en plus de l’une des deux
autres spécialisations.
Tous les niveaux de classe des professionnels des
affaires civiles, de P2 à D1, sont gérés par un fichier centralisé de
spécialistes des affaires civiles des classes est géré par la Division du
personnel du DAM au Siège de l’ONU. Eux tous, font l’objet d’une évaluation
destinée à s’assurer qu’ils répondent bien aux exigences du travail relatif aux
affaires civiles.
Généralement les spécialistes des affaires civiles des
missions viennent d’horizon professionnel divers au sein du Département des
Operations de Maintien de Paix des Nations Unie ou d’autre entée du système des
nations Unies ou à l’extérieur du système. Ils viennent notamment
d’Organisation Non-gouvernementales (ONG), d’organismes des Nations Unies ou
d’autres organisations internationales, de l’administration publique ou locale,
ou de groupes de citoyens ordinaires ou d’associations locales. Cela est un
atout, il permet d’avoir une expertise diversifiée, complémentaires, et
innovants qui contribuent à la résolution des problèmes à adresser par la
section des affaires civiles d’une mission.
Faudrait-il qu’on souligne aussi que nombre de ces
spécialistes ont déjà été affectés à plusieurs missions et mettent leur
expérience au service de chaque nouvelle mission. Soulignons aussi que certains
ont commencé leur carrière en tant qu’administrateur recruté sur le plan
national dans leur propre pays et sont affectés à un poste international dans une
autre mission. Enfin soulignons que ces spécialistes peuvent être d’horizon
disciplinaire divers, comme, les sciences de l’ingénierie sociales (Le travail
social, la sociologie, l’anthropologie, le droit etc) de l’économie, de la
communication, des relations internationales, du management et tous autres
disciplines connexes avec le champ d’intervention des Affaires civiles.
Les activités relatives aux affaires civiles sont menées
pour l’essentiel sur le terrain. Voilà pourquoi les trois quart du personnel
spécialisé sont déployés en dehors du quartier général de la mission, souvent dans
des milieux très reculés. Le fait d’être reculé et parfois isolé peut être à la
fois une source de difficultés importantes et d’avantages non négligeables
estiment les praticiens.
Certes, il est évident que le conditionnement de travail de
certains spécialistes les amène à éprouver un sentiment d’isolement. Vivant
parfois dans des conditions dangereuses, menant une vie rudimentaire et où
l’accès au confort matériel, aux moyens technologiques et aux possibilités
d’engagement social et professionnel sont limités. Certainement, leur
productivité au travail en est tributaire. D’autant plus que l’éloignement est
souvent cause de considération et de visibilité qu’ils mériteraient de la part
du quartier général et de la direction de la mission.
En dehors de ces difficultés de travail de ces
spécialistes, le fait de travailler dans
ces conditions énumérées plus haut pourrait valoir à ces professionnels la
reconnaissance et la confiance d’interlocuteurs essentiels, à savoir ceux de la
communauté d’accueil. En plus, cette présence sur le terrain leur permet de
mieux comprendre la dynamique locale et les met souvent en mesure de renforcer la
crédibilité de la mission aux yeux de la population.
En conclusion, les affaires civiles tout comme les autres
composantes des missions de maintien de paix est un domaine spécialisé qui
donne l’opportunité de remplir des fonctions d’encadrement, de coordination et
de direction, en plus d’acquérir d’une expérience spécifique sous-jacent à sa
pratique. Selon le manuel cité plus bas « La période relativement longue que ces spécialistes passent dans leur poste leur
donne la possibilité d’assurer la mémoire institutionnelle et la continuité
dans les relations avec les acteurs locaux, et qu’ils acquièrent une
connaissance approfondie et une bonne compréhension du contexte. Cela présente des avantages importants, mais,
il peut devenir plus difficile pour ces spécialistes d’avoir du recul et de
rester impartial vis-à-vis des problèmes et des acteurs du conflit ».
Jean Laforest Visene
Sociologue, M.A. es Sc.
DéveloppementE-mail : visenejl@gl.com
Web page : www.visenjl.blogspot.com
* A part les commentaires et
explication personnelle les informations sont tiré du document intitulé : « Manuel sur les affaires civiles », Département des opérations de maintien de la paix et
Département de l’appui aux missions des Nations Unies, Référence DOMP/DAM :
2012.02> Le document est accessible à l’adresse suivante : www.un.org/fr/peacekeeping/issues/civil.