Haïti : Présupposés de corrélation
positive entre migration et dynamique économique du pays
Par Jean Laforest Visene de Lyvia Tulce
Idéologues
et communicateurs des Mass-Média ne cessent de décrire l’économie haïtienne
comme celle qui, depuis plus des centaines d’années, est caractérisée par une économie de de
production et de transaction économique de niveau primaire, particulièrement
agricole et artisanale, dont la dominance, en terme d’affection humaine, repose
sur la classe paysanne. A côté de cette composante de production interne qui
est la partie la plus essentielle pour toute économie qui veut assurer soit un
équilibre ou une progression en termes d’importance, il y a tant bien que mal
un niveau d’activité tertiaire constituant de service et d’intermédiation.
Cependant, malgré ce niveau d’affectation rurale, à la vraie substance
économique, c’est-à-dire à la production de ces biens économiques, il est
souvent dénoncé le niveau d’exploitation abusive dont sont subis les ruraux de la
part d’une classe dominante avec la
complicité des appareils de l’Etat.
- D’une économie de subsistance à une diaspora de rente financière
Comme l’a fait
remarquer une étude sur le développement rural en Haïti, la charte fondamentale
de la république, en son article premier, établit clairement
qu’ « Haïti est une république coopératiste »[1], garantissant, ainsi, les droits inaliénables de
développement de la personne et des collectivités. Pourtant, il reste un fait
que beaucoup de ruraux du pays n’ont pas d’accès à l’eau potable, aux soins de
santé, au pain de l’instruction, à un logement décent et même à l’alimentation.
Les rares efforts qui ont été déployés dans beaucoup de régions pour améliorer
la condition d’existence des ruraux, au lieu d’améliorer les conditions des
populations – cibles, ont plutôt entraînés le milieu rural dans un cercle
vicieux du sous-développement[2].
La baisse de la production
agricole, associée à d’autres, a des conséquences néfastes sur le reste de la
charpente économique du pays. La balance commerciale s’est soldée par un déficit de l’ordre de quelques centaines
de millions de dollars[3]. Au cours de la deuxième moitié de la décennie des
années 80 un déficit d’environ 165 millions de dollars a été enregistré, relate
l’étude ci-dessus mentionnée.
Des effets d’entraînement négatifs sont issus de la
baisse de la production agricole du pays. Alors que le volume total des biens
exportés a diminué considérablement, nos importations ont augmenté d’une façon
alarmante. Il est important de faire constater la plus grande partie cette
importation consistait en produits alimentaires. Et cette constations demeure
la même aujourd’hui en terme de posture d’interaction économique du pays avec
l’extérieur.
Cette situation n’a fait, au fil du temps, que
contribuer au dépérissement de la paysannerie haïtienne, la décapitalisation
des paysans eux-mêmes et empirer les conditions de vie des ruraux. Cette misérable condition d’existence,
associée à des facteurs sécuritaires, des Droits de l’Homme et de la Personne
Humaine (DHPH), de la liberté d’association et d’expression politique et autres
à provoquer une exode massives des ruraux vers des centres urbains à l’intérieur
du pays, dans les Antilles, l’Amérique du Nord, certains pays européens et plus
récemment des exodes massives vers des pays de l’Amérique latines comme le
Chili, le Brésil, le Venezuela et autres.
Il faut
faire remarquer que l’effet d’entraînement d’intensification des courants
migratoires de déplacement massif des paysans a d’abord un impact négatif sur
les milieux urbain en particulier la république de Port-au-Prince. Car, ce flux
migratoire engendre des conséquences néfastes telles la détérioration des
conditions de vie en milieu urbain, plus particulièrement les conditions
d’assainissement, l’aggravation du problème de chômage urbain, de la crise du
logement, entre autres la prolifération des bidonvilles, la détrition du
semblant de climat de sécurité dans les villes.
En dépit du
fait que ce vaste mouvement de mouvement de population a abouti à une
importante diaspora haïtienne, laissant au pays leurs dépendants et autres
proches parents est une expression de désespoir n’est-il pas possible de voir naitre
de cette situation indésirable un impactage positif sur la vie économique du
pays ? Car, les liens familiaux et de responsabilités naturelles des
migrants vis-à-vis de leur dépendant restés en Haïti les poussent conserver
leur attachement aux pays et à entretenir une intense transaction économique
avec leur pays d’origine. De ces attachements s’entretient une dynamique
d’échange et de solidarité, une participation de chacun à l’ensemble des
activités économiques de la société haïtienne.
La migration
peut être un facteur d’influence de la donne et de l’équilibre économique. A titre d’exemple l’arrivée massive d’immigrants
haïtiens au Chili l'an dernier, soit approximativement 300 par jour vers 2013,
a permis le transfert de 36 millions de dollars américains vers Haïti en 2015. Avec
ce migration intensive au Chili se chiffre autour des 490 000 Haiti est passé
de la 11ème place à la 5ème place des pays bénéficiait
des transferts du Chili soit 5,9% du montant total devant des pays
comme la République dominicaine (4,9%), les États-Unis (4, 5%) et l'Équateur
(4,2%)[4].
On a bien noté qu’ici le flux humains peut avoir une incidence positive sur le
flux financiers.
Ces
transactions économiques, particulièrement, de type Transaction Monétaire (TM)
ou Transfert de Fond (TF) ne devraient qu’avoir des incidences, positives que
négatives, sur des aspects de l’économie du pays. D’autant plus que selon des
sources diverses, le montant des TM ou TF vers Haïti s’élève à plusieurs centaines
de millions de dollars américain. Même si cette masse de transaction n’aurait
pas d’effet significative sur l’économie globale, mais il existe une
possibilité d’incidence sur les conditions de vie des bénéficiaires restés au
pays. Car il a été observé que « les
montants transférés de plus de 400 dollars sont parfois utilisés de deux
manières : une part importante peut être employée à la construction graduelle à
long terme d’une maison, la partie qui reste étant dévolue à la consommation de
la famille de l’immigré[5] ».
Notre
présupposé de corrélation positive se base sur trois familles de théorie :
sociologique, sciences du développement et économique. La première est celle de
l’écart culturel. La deuxième est celle du pole e croissance et de
développement polarisé et la troisième est de capital et épargne et
investissement.
Le sociologue
William F. Ogburn a développé la théorie de l’écart culturel (1922) D’après
cette théorie les changements se produisent généralement, d’abord dans les
conditions matérielles de vie des sociétés, c’est-à-dire, milieu physique,
ressources naturelles, conditions de travail, techniques de production... etc.
Ensuite la culture matérielle doit s’adapter à ces changements. D’après Ogburn,
cette adaptation se fait forcement avec un retard plus ou moins long. C’est ce
retard que l’auteur appelle écart culturel.
Il faut souligner que Tacolt Parsons (1966) ne partage pas l’idée de la primauté
du matériel dans l’évolution sociale. Cependant soulignons que la perspective
d’Ogburn est à court terme et celle de Parsons est à long terme. Mais nous
retenons l’explication causale du changement.
Il ressort que le changement est conditionné par la combinaison d’un
ensemble d'éléments. Dans cette perspective, nous déterminons la responsabilité
de la condition « technique spirituelle » ou de la condition
matérielle ou de la combinaison des deux dans la un effet des transferts de
fond sur l’inflation économique en Haïti. Donc il doit exister une étroite une
corrélation positive entre ces transferts de fond et une progression
significative culturelle de tout effet positif des TFM sur l’inflation
économique.
Selon François Perroux[6] dans son appréhension de la théorie générale u
développement la croissance n'apparaît pas partout en même temps. Elle se
manifeste en des points ou pôles de croissances avec des intensités variables
pour l'économie. Il explique que le pôle de croissance est une unité motrice
dans un milieu déterminé ou mieux encore comme un ensemble d'unité qui exerce
des effets d'entraînement sur d'autres ensembles définis dans l'espace
économique et géographique.
En raison du principe d’impulsion, de propulsion et de contagion
positive que suppose cette théorie nous plaçons nous les transferts de capitaux
dans un contexte de la dynamique globale de l’économie haïtienne pour supposer
que les transferts de fond des migrants peuvent avoir une incidence positive
sur des paramètres de la dynamique économique et traduit dans des observations
sur des réalités observables telles que la posture économique des bénéficiaires
de ces fonds en terme d’effet sur leur mode d’interaction dans la réalité
économique et aussi sur des phénomènes économiques plus globale comme
l’inflation. Notre théorie ne postule que les transactions des migrants, dans
la logique de ce qu’on appelle Dynamic
Propulsive Firm (DPF), peut être considérée comme empreinte de Marked Local Multiplier Effect (MLME). C’est
une démarche non-classique et spécifique à la dimension des caractéristiques
typologiques des pays de même nature qu’Haïti.
Les théories du capital et de l’épargne[7]
associent le développement à la croissance économique. Le développement
économique n’est, dans cette conception, qu’un résultat des investissements
qui, à son tour aurait été déterminé par l’accès au capital. La conclusion
logique serait que l’épargne conditionne l’investissement, l’investissement la
croissance, la croissance le développement. Ce qui fait que le
sous-développement serait un cercle vicieux où il serait difficile pour les
pays répondant à la dimension de ce concept de s’y défaire. Conséquemment, la
diminution de l’inflation au niveau d’une économie est tributaire de l’équation :
Capital (C), Epargne (E) et Investissement (I) et Consommation (C0).
D’où notre formule d’impactage de l’inflation économique (IIE) à travers la
manipulation de ces trois variables et paramètres économiques :
% IE = % C+ I +E
___________
% C0
Précisons un
peu plus clairement l’essence de cette théorie. Bien avant, disons qu’elles
reposent sur l’hypothèse selon laquelle l’accès au capital de placement créé
par l’épargne détermine l’ampleur de la croissance économique. Dans le cadre de
notre travail on pourrait dire que le manque ou la fluidité de capitaux pour
investir pourrait la raison de l’inflation économique, Par contre des sources
singulières comme les transferts de fond peuvent constituer une source de
capitaux à investir et que l’effet qui en résultera dépendra de la rationalité
d’agir-économiques des bénéficiaires de ces transferts et aussi de sa
représentation en terme de valeur. Car, le manque de capital ne peut pas
expliquer à lui seul ce résultat. Car on peut avoir le capital pour investir
mais si on n’a pas la connaissance et la formation pour l’investir à bon
escient, il ne servirait à rien d’autre qu’au gaspillage du capital[8].
Toutefois,
les théories du capital, de l’épargne et de l’investissement sont utiles
puisqu’elles permettraient de comprendre combien l’absence de structures ou de
mécanismes d’octroi de ressources production entraverait la productivité au
niveau économique de tout environnement. Elles nous permettent de comprendre
aussi que les ressources de production ne s’expriment pas seulement en des
termes monétaires mais aussi en des termes intrinsèque aux caractéristiques
socio-culturelles et de tout autres aléas dont elle est tributaire.
Il est rationnel
de penser que les transferts de fond des migrant ont une incidence sur des aspects
de la configuration de l’économie globale du pays. Mais cependant, l’indice de cette influence n’est
appréciable qu’en référence à des facteurs exogène qui lui dont complètement indépendante.
Car s’il existe des transferts de l’extérieur vers l’intérieur, il existe aussi
bien des transferts de l’intérieur vers l’extérieur. L’équilibre ne s’obtiendra
qu’en agissant sur facteurs concomitants
telles que : L’importation, les exportations, les transferts par
obligation et/ou responsabilités sociales, le travail - salaires et statut des
immigrés, les facteurs multipolaire du champ migratoire : intégration et/ou
de réintégration
4. Postulats
L’influence des Transferts des
Migrants Haïtien ne pourra que si dans un cadre macro des dispositifs de contrôle
soient mis en place. Dans un processus de compréhension de l’idée effective des
TFM il est recommandé de porter un regard sur :
- Mobilité résidentielle des bénéficiaires restants en Haïti ;
- Intégration-réintégration des immigrés eux-mêmes ;
- Changement au niveau de reconfiguration économique et spatiale de territoires ; ;
- Comportement des migrants en la matière et les types d’investissement dans les processus socio-spatiaux d’intégration/ réintégration ;
- Multi-polarisation des champs migratoires et de ses réseaux de transferts ;
- Facteurs qui pèsent aussi sur la décision du migrant pour procéder à un transfert d’argent ;
- Intension des transferts vers Haïti : Financement de l’émigration/ré-migration où l’essentiel de la paie mensuelle
Il est par ailleurs
souligné que les transferts sont influencés par la localisation spatiale urbaine/rurale
et les quartiers de résidence, l’âge, le genre, le statut matrimonial, le
statut d’occupation du logement, la catégorie socioprofessionnelle, le travail,
le salaire et le statut juridique de l’immigré. Les choix d’installation et/ou
de retour jouent sur les transferts d’argent, l’épargne et les types
d’investissement[9] Les
immigrés qui se font une obligation d’envoyer de l’argent mensuellement ou
trimestriellement entretiennent des relations sociales fortes et très proches
avec les membres de leur famille restée en Haïti. En revanche, ceux qui
transfèrent de l’argent sur une base annuelle s’inscrivent de préférence dans
une relation familiale faible ou élargie avec Haïti, sauf si c’est la
persistance du chômage qui les contraint à ne faire qu’un seul transfert par
an.
Pour la réalisation de ce
travail, comme instruments d'orientation méthodologique, nous utilisons les
approches en recherche documentaire, et en recherche empirique. La démarche
critique et historique est aussi empruntée. Par ailleurs, nous nous servons de
la méthode comparative pour parvenir à l’analyse et à l’interprétation des
données collectées. Cette démarche est particulièrement appliquée au niveau de
l’analyse et de l’interprétation. Entre temps, disons que la recherche
documentaire nous a permis de nous référer à des expériences de quelques pays
pour voir si u cour de leur histoire le type de corrélation entre les transferts
de fonds des migrants ave la dynamique économique interne en particulier son impact
sur le phénomène de l’inflation.
Nous exploitons des
encyclopédies, des ouvrages, des thèses, des journaux et périodiques, et des
statistiques brutes. Nous faisons également des entrevues dirigées avec des
bénéficiaires des transferts de la part de migrants haïtiens. D’autre part,
l'approche critique et historique nous a permis d’observer, à travers le temps,
l’impact des transferts sur les conditions d’existence de ces bénéficiaires
afin de pouvoir établir les incidences de ces actions sur le phénomène de
l’inflation à l’échelle de l’économie globale.
La démarche empirique,
c’est-à-dire l’enquête sur le terrain, quant à elle, nous donne l’occasion de
confronter les résultats des séances discursives avec les bénéficiaires avec la réalité effective et actuelle de ces
derniers. Cet exercice nous permet de base à l’énonciation des recommandations.
Concernant
l’enquête documentaire, nous faisons dans un premier temps l’inventaire des
documents qui traitent directement ou indirectement du des transferts des
migrants haïtien vers Haïti. Dans un deuxième temps, nous exploitons les
documents plus importants pour notre travail c’est-à-dire nous permettant
d’apprécier nos hypothèses de recherche. Il faut préciser que dans cette même
optique nous exploitons des données factuelles de sources diversifiées en
particulier celles de l’Institut Haïtien de Statistiques et d’Informatique
(IHSI).
En ce qui
concerne les données empiriques, elles sont le résultat d’enquête sur les
conditions de vie des bénéficiaires des transferts de fond de la part des
migrants haïtiens. Pour collecter ces informations, nous utilisons deux
instruments de recherche : Une grille d’entretien et un guide d’observation.
Le contenu de ces deux instruments se fond sur les indicateurs des variables
que nous identifions au travers de nos hypothèses de recherche. De surcroit, il
faut indiquer que nous réalisons des entretiens libres avec des spécialistes /
experts, des institutions et des travailleurs du secteur de migrations /
transfert.
Les données
empiriques de l’étude que nous exploitons sont basées sur un plan
d’échantillonnage intentionnel c’est-à-dire un échantillonnage non probabiliste[10] dans lequel les unités sont choisies
suivant qu’elles répondent à un
profil de l’informateur que nous définissons.
A partir de cette échantillon des données quantitative (par
questionnaires) et qualitative (par des entretiens semi-directifs) sont issues.
La représentativité de l’échantillon tient compte de la question de tendances
observées : Réseau de migrants haïtiens et réseau des bénéficiaires.
Dans cette
étude le profil défini comprend deux critères :
- Etre résident dans la zone de délimitation de notre enquête ;
- Ayant un proche parent migrant résident à l’extérieure et bénéficiant d’un appui monétaire de la part de ce dernier.
- Y habiter depuis au moins cinq ans.Inversement, des critères similaires sont définis pour l’échantillon des migrants informateurs.Nous avons dit que pour parvenir à l’analyse et à l’interprétation des résultats de la recherche nous utilisons la méthode comparative. Bien avant d’expliquer pourquoi nous faisons ce choix il de la probité scientifique d’expliquer les limites de cette démarche.
Il est vrai que Madeleine
Grawitz précise que la méthode comparative s’appuie sur des comparaisons pour
mesurer l’efficacité d’une technique par rapport à une autre. Elle peut être
utilisée dans des études vastes et des études de secteurs particuliers, des
études à caractère qualitatives et / ou quantitatives et qu’elle est applicable
à toutes les phases d’une recherche : Observation, description,
classification et explication. Cependant, l’analyse qui en découle peut se
révéler limiter puisque le lien de causalité établi, le plus souvent, ne tient
compte que des facteurs endogènes ou exogènes dit M. Grawitz. Quel est
l’avantage de la méthode comparative dans le cadre de notre travail ?
Précisons que la méthode
comparative est pour les organicistes la meilleure pour étudier des aspects de
la vie en société incluant les aspects
d’évolution socio-économique. Car, la méthode expérimentale,
proprement-dite, nécessite un long temps d’exposition de l’objet à la loupe du
chercheur et la triangulation de plusieurs aspects sous-jacents de la dynamique
de l’existence de l’objet.
Par ailleurs, la méthode
expérimentale exige l’introduction d’éléments nouveaux dans le système pour
observer le comportement de ce dernier. A ce moment, on risquerait de produire
des effets qui en quelques sortes peuvent le résultat de l’influence du
chercheur. Or nous ne disposons ni de ces moyens pour tout observer du
bénéficiaire en raison de son caractère multidimensionnel, relationnelle et
intimes de sa vie, ni le temps et ne voulons pas provoquer volontairement des
résultats par notre seul fait de notre interaction. A notre avis c’est un bais
pour la recherche Ne reste donc, à notre service que la méthode comparative une
forme d’expérimentation indirecte[11] pour parvenir à l’explication.
La méthode comparative nous
permet de faire l’analyse des similitudes et des dissemblances. Elle nous donne
aussi la possibilité d’établir la relation de causalité entre les variables. Se
rapportant toujours à une réalité préexistante, la méthode comparative exige
pourtant un système de références. C’est sur cette notion de système de
référence que repose l’application de la démarche comparative que nous
utilisons dans notre travail qui permet de faire le lien entre les conditions
socio-économiques d’existence des bénéficiaires afin de comprendre l’incidence
de ces transferts des migrants sur la vie économiques des bénéficiaire et son impactage sur le phénomène de
l’inflation dans l’économie globale.
Nous sommes convaincus que seul un cadre historico-social
et comparatif peut permettre d’étudier les réalités sociales, faits et phénomènes,
et les évolutions atypiques des secteurs d’activités humaines. Nous osons de
croire à cette aventure car comme l’a dit un ancien ambassadeur indien affectée
en France, reprise par Guy Vavon : « Plus important que la science.
D’ailleurs, la pensée tout comme l’idéologie est préexiste à la science et
cette dernière n’existerait pas si cette prémices n’y était pas. Le fait de
penser à porter notre regard sur la dynamique des structures et des systèmes
qui entourent le phénomène de migration est fondamentale pour savoir comment
des macrodécisions s’imposent afin que des effets désirés soient atteints.
JLV de Lyvia Tulce
[1] Voir la constitution du 29 mars 1987.
[2] Jean Laforest Visene, Condition rurale en
Haïti : Questionnement et stratégie de changement, Département des Sciences du
Développement – Faculté d’Ethnologie - Université d’Etat d’Haïti,
Port-au-Prince, Haïti, 2002 page 3.
[3] Ibid., p. 8.
[4] Les Haïtiens au Chili ont transféré
36 millions de dollars en 2016, in Le Nouvelliste, 3 Juillet 2017, http://lenouvelliste.com/article/172849/les-haitiens-au-chili-ont-transfere-36-millions-de-dollars-en-2016
[5] Transferts d’argent des migrants
haïtiano-guyanais dans la multipolarité de l’espace Américain Dans Migrations
Société 2012/5 (N° 143), https://www.cairn.info/publications-de-Z%C3%A9phirin-Romanovski--662474.htm,
page 41.
[6] François Perroux, pôles de croissance et de développement polarisé, p. 15.
[7] Engellau Patrick, Développement et
sous-développement : Les théories du Sous-développement, Deuxième
partie, mars 1976, p. 9 - 11.
[8] Jean Laforest Visene, 2002, OP. Cit. page
62 et 63.
[9] Romanovski Zéphirin.
[10] GILLES, Alain, Éléments de
méthodologie et d’analyse statistique pour les sciences sociales, Québec, Les
Éditions McGraw, 1994, page, 223 et 450.
[11] Madeleine Grawitz, Méthodes des sciences sociales, Éditions Dalloz (10e
Édition), Paris, 1996 p. 380.